Les Israéliens votaient hier pour départager la droite de Benjamin Netanyahu du parti centriste de Tzipi Livni, un scrutin serré qui devrait être marqué par une poussée de l'extrême droite après la guerre de Ghaza. A 16h, heure locale (14H00 GMT), le taux de participation aux législatives avait atteint 42% des inscrits, selon la commission centrale des élections. Ce taux est plus élevé de trois points par rapport à celui constaté à la même heure lors du dernier scrutin en 2006, en dépit du mauvais temps. Les bureaux de vote fermeront à 22h (20H00 GMT) et les trois principales chaînes de télévision donneront alors leurs premières estimations. Trente-trois listes sont en lice. Elles doivent obtenir 2% des suffrages exprimés pour siéger parmi les 120 députés de la 18e Knesset. Ces législatives clôturent une campagne sans passion, placée sous l'impact de l'offensive d'Israël contre le Hamas à Gaza (27 décembre-18 janvier). Face à l'apathie et au grand nombre d'indécis, le président Shimon Peres a encouragé ses concitoyens à voter. «On ne peut pas garantir que notre pays restera démocratique si on ne prend pas part aux élections», a-t-il affirmé. Une apathie qui contraste avec l'ampleur des défis du prochain gouvernement : risque d'une nouvelle confrontation avec le Hamas qui contrôle Ghaza, relance des pourparlers de paix avec l'Autorité palestinienne, dossiers syrien et libanais, menace d'un Iran nucléaire. Le tout dans un contexte international difficile avec une nouvelle administration américaine moins encline que la précédente à un soutien inconditionnel à Israël.