Les sociétés de transport sanitaire de statut privé ont décidé de s'organiser en section au sein de la CAP, Confédération algérienne du Patronat (CAP) et ce, conformément aux dispositions légales et réglementaires et des statuts internes régissant cette organisation patronale. Lors d'une assemblée générale tenue hier à Alger, les représentants des sociétés de transport sanitaire ont élu un président pour transmettre leurs doléances et les défendre auprès des pouvoirs publics. Les représentants de ces sociétés ont d'abord procédé à un découpage régional (le Centre, l'Est, l'Ouest et le Sud) désignant ainsi trois représentants pour chaque bureau régional, soit douze membres. Ces sociétés privées de transport sanitaire, qui assuraient le transport des malades entre le lieu de leur résidence et le centre de soins, ont en effet décidé de s'organiser, notamment après la promulgation du décret exécutif n°07-218 du 10 juillet 2007, qui a fixé de nouvelles tarifications pour ces transporteurs. Ces tarifications revues à la baisse sont rejetées par la majeure partie de la corporation qui s'estime lésée dans ses droits. Rencontrée hier à l'issue de l'assemblée générale, une représente régionale nous a expliqué que le conflit généré par la nouvelle tarification concerne uniquement les malades assurés sociaux. Leurs frais de transport, poursuit-elle, sont pris en charge par la Cnas, qui rembourse ensuite la société d'ambulances sur présentation d'une facture, d'un certificat médical et d'une autorisation de la Cnas pour le transport de ses affiliés. La Cnas vient du reste de saisir l'ensemble des ambulanciers leur enjoignant de signer la nouvelle convention sous peine de se voir retirer l'autorisation. Suite à cette correspondance, beaucoup ont jugé nécessaire ne pas y répondre. Nombre d'ambulanciers accusent le ministère d'unilatéralisme pour ne les avoir pas associés dans l'élaboration des nouveaux tarifs inhérents au remboursement des frais de transport. Selon eux, le prix du kilomètre parcouru ne couvre pas les charges au regard des moyens humains et du matériel mis à notre disposition pour cette prestation. «Nous avons aussi insisté sur le fait que les nouveaux tarifs couvrent uniquement le moment où le malade se trouve à bord du véhicule alors que le malade est à notre charge même quand le transport arrive à terme.» Les personnes qui aspirent à créer une entreprise de transport, faut-il le signaler, doivent être préalablement agréées par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. L'agrément est délivré aux personnes physiques ou morales disposant du personnel nécessaire en fonction des catégories de véhicules de transport. Ainsi pour les ambulances médicalisées de catégorie A, la présence d'un praticien spécialiste (anesthésiste, réanimateur…) et d'un infirmier est exigée ; pour les ambulances sanitaires de catégorie B, seule la présence d'un infirmier et d'un titulaire du certificat de capacité d'ambulancier est requise par la tutelle, alors que pour les véhicules sanitaires légers de type C, la réglementation réclame la présence d'un aide-soignant et d'un ambulancier.