Le Hamas est qualifié de «terroriste» autant que l'ont été les résistants algériens face à l'occupation coloniale, autant que l'ont été les résistants Viêt-cong face aux Etats-Unis, et les exemples abondent dans ce sens. Toutefois, le lobby international sioniste a réussi à faire apparaître la résistance palestinienne comme un ramassis de terroristes. Mais si nos mémoires ne défaillent pas, l'histoire de la Palestine au 20e siècle montre, en effet, très clairement que les premiers à avoir pratiqué le terrorisme furent les groupes sionistes, puis le régime lui-même. On peut même affirmer que ce régime est né, en partie, d'un terrorisme qui frappa les Palestiniens, les Britanniques et même les juifs. Les faits sont incontestables, bien qu'ils aient été occultés. Le but étant de terroriser la population arabe afin qu'elle quitte le pays. Le massacre de Deir-Yâsîn, commis par les commandos de l'Irgoun, dans la nuit du 9 au 10 avril 1948, est resté tristement célèbre. Et le comble, c'est que le premier dirigeant de cette organisation terroriste, Menahem Begin, a reçu par la suite le prix Nobel de la Paix. Albert Einstein a écrit, le 4 décembre 1948, dans le New York Times : «Begin est le chef de file d'un parti politique très proche des partis fasciste et nazi. Le comportement de Begin et de ses partenaires à Deir-Yâsîn est un exemple affreux de leur politique terroriste.» Autre groupe terroriste sioniste, le Stern dirigé par Yitzak Shamir qui devint par la suite le chef du Likoud. Troisième grand terroriste sioniste, Ariel Sharon, principal organisateur de l'invasion du Liban, puis des massacres de Sabra et Chatila en 1982. Ainsi, Bengin, Shamir, Sharon, pour ne citer que les plus célèbres, furent de véritables terroristes. Pourtant, ils ont été reçus par les chefs d'Etat de plusieurs pays, et sont les meilleurs amis des dirigeants américains, soi-disant pointilleux en matière de terrorisme. (Suivra)