La présidentielle du 9 avril prochain plonge, à nouveau, le plus vieux parti de l'opposition, le FFS de Hocine Aït-Ahmed, dans la crise. Une crise née, probablement, des divergences autour du prochain rendez-vous électoral que la direction du parti a décidé de rejeter. En moins d'une semaine, deux militants, et pas des moindres, le premier magistrat de la commune de Draâ Ben Khedda, 12 km au sud du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, et un cadre du parti, ont démissionné des rangs du FFS. L'élu de Draâ Ben Khedda, Mohamed Miraoui, est depuis vendredi dernier sans couverture politique. Il est, désormais, élu indépendant, loin de toute chapelle politique. Dans une déclaration rendue publique et reprise sur le site internet du candidat indépendant, Abdelaziz Bouteflika, le désormais ex-P/APC FFS a annoncé son soutien au dit candidat, «initiateur du projet de réconciliation et de paix, et artisan de projets et de grandes réalisations que l'Algérie n'a pas connu auparavant». Le second militant à lui emboiter le pas n'est autre que l'ex-premier vice-président de l'APW de Tizi Ouzou durant le mini-mandat 2002/2005, Nasser Abib. Un militant qui rejoint les rangs du parti en janvier 1990, note-t-il dans une déclaration rendue publique. Un document où il a annoncé sa démission et exprimé son soutien au candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika. Le désormais ex-cadre du plus vieux parti de l'opposition, a, en outre, appelé la population à un vote massif en faveur du candidat indépendant pour faire barrage aux partisans du boycott de tous bords.