Selon un projet de communiqué obtenu par Reuters, les dirigeants des vingt grands pays industriels et en développement de la planète s'engagent à superviser les grands fonds spéculatifs et à davantage de régulation via un nouvel organisme et un Fonds monétaire international aux pouvoirs accrus. Selon des sources monétaires et d'autres au sein des délégations de pays en développement, la dernière version du texte prévoit d'affecter 500 milliards de dollars supplémentaires aux réserves de liquidités du FMI, ce qui porterait à 750 milliards de dollars les fonds que l'institution de Washington est en mesure d'allouer aux pays les plus touchés par la crise . «Il y a eu beaucoup de progrès aujourd'hui pour s'assurer que les institutions internationales, comme le FMI, disposent des fonds dont elles ont besoin pour pouvoir agir plus efficacement et rapidement qu'autrefois», a déclaré le ministre britannique des Finances, Alistair Darling, interrogé sur Sky TV. Le Fonds monétaire international serait en outre autorisé, en cas de besoin, à emprunter sur les marchés financiers, ont indiqué ces sources. La question d'une vente supplémentaire d'une partie des réserves d'or du Fonds n'avait pas encore été tranchée, en début d'après-midi, et semblait ne pas devoir l'être jeudi. Les paradis fiscaux listés Le G20 semblait également proche d'un accord sur un plan de soutien au commerce international d'un montant de 250 milliards de dollars, a indiqué à Reuters une source interne au sommet. Le Premier ministre britannique Gordon Brown espérait au moins 100 milliards de dollars . «C'est une avancée positive pour relancer les échanges mondiaux. Il s'agit d'une contribution notable pour résoudre le problème», a déclaré Eoin O'Malley, conseiller en commerce international de Business Europe, la principale fédération patronale du continent. «Tout repose à présent sur l'application. Les gouvernements du G20 doivent agir rapidement pour apporter ces fonds aux entreprises qui en ont un besoin urgent.» Les chefs d'Etat et de gouvernement ont, en outre, autorisé l'Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE) à publier prochainement des listes des paradis fiscaux en fonction de leur degré de respect des normes de transparence, a-t-on appris de source diplomatique européenne. «Le G20 a accepté que l'OCDE soit chargée de publier cette liste de façon imminente», a déclaré ce diplomate. La France et l'Allemagne avaient particulièrement insisté sur la nécessité d'un accord sur ce point particulier. Jeudi matin, la Chine, par la voix de son ministère des Affaires étrangères, s'était dite prête à soutenir cet effort particulier, tout en soulignant qu'elle n'envisageait pas que ses territoires de Hong Kong et Macao soient considérés comme des paradis fiscaux. Dans le projet de communiqué final, les dirigeants s'engagent aussi à faire les efforts «nécessaires pour restaurer la croissance», sans prendre aucun engagement chiffré au-delà des milliards de dollars qui ont été dépensés pour stabiliser les banques, soutenir la demande et limiter les pertes d'emplois.