Contrairement aux multiples rumeurs inventées par le Caire concernant «des atteintes à la sécurité» de la communauté égyptienne vivant ou travaillant en Algérie. Les quelque 300 employés travaillant toujours dans des entreprises étrangères d'hydrocarbure et de pétrochimie investissant à Skikda, ne témoignent d'aucune agression ni même pas un petit incident de la part des Algériens comme le prétendent leurs collègues partis. Ces derniers ont peut-être répondu à l'appel de leur chancellerie au lendemain du match, leur donnant le choix de rester ou de rejoindre l'Egypte ou ont voulu profiter de la situation pour passer l'Aïd El-Adha en famille car on les imagine mal opter pour la pauvreté et le chômage du Caire contre les bonnes conditions qu'ils vivent ici. D'autres ressortissants étrangers venant d'une trentaine de pays du monde témoignent de la même réalité et reconnaissent le dispositif sécuritaire performant mis à leur disposition en permanence depuis leur arrivée sur le territoire algérien. En somme, les Egyptiens ont toujours bénéficié, comme tout étranger présent sur le territoire national, d'une couverture sécuritaire de grande envergure. Ce qu'il faut surtout dire en ce moment, c'est que plusieurs chantiers d'entreprises notamment américaines qui activent à Skikda, accusent un retard suite au départ injustifié des employés égyptiens. Actuellement, il est prévisible que les entreprises concernées par des projets stratégiques, ne vont pas tolérer cette irresponsabilité au détriment de leurs investissements. La main-d'œuvre égyptienne devra donc revenir immédiatement ou assumer son départ définitif car les projets ne vont pas attendre le retour du bon esprit au Caire pour avancer et ces employés ne seront jamais suppliés pour revenir et sont loin d'être indispensables. Des millions de sans-emplois dans le monde ne souhaitent que rejoindre le monde du travail notamment au sein des entreprises comme celles activant en Algérie. Un mois de délire et de cirque, c'est assez, c'est l'heure de passer aux choses sérieuses. Aucune insécurité n'est tolérée Bien qu'elle soit parmi les régions affectées par l'activité criminelle des groupes terroristes durant la décennie noire, Skikda retrouve actuellement toute sa quiétude à l'instar des autres wilayas. Les services de sécurité ont repris définitivement les choses en main et maîtrisent toutes les situations redoutables. C'est plutôt le retour à la mission traditionnelle de lutte contre la criminalité ordinaire et la délinquance, qui préoccupe la Gendarmerie nationale ces dernières années. En effet, la lutte contre toutes les formes d'insécurité bat son plein et ne semble tolérer aucune atteinte à la sécurité et la quiétude publiques. «En outre, des activités de routine s'agissant essentiellement de traiter les affaires de criminalité dénoncées par les citoyens et les enquêtes multiples, nous ne nous contentons plus des plaintes car toutes les unités sont instruites à prendre des initiatives d'aller vers la population délinquante, traquer les criminels et assurer un maillage territorial à la fois dissuasif et préventif» nous explique le lieutenant-colonel Mahfoud Bouceka, commandant du groupement de gendarmerie de Skikda au cours d'une opération de grande envergure planifiée le week-end dernier dans tous les lieux relevant de son secteur de compétence. Banditisme, trafic de drogue, associations de malfaiteurs, faux et usage de faux, trafic de véhicule et prostitution sont, entre autres, les phénomènes ciblés. Il s'agit de quelques formes de criminalité qui demeurent prédominantes même si les statistiques communiquées par la Gendarmerie nationale, indiquent un recul en la matière. En somme, ce sont 73 330 PV dont 24 771 relevant des plaintes de citoyens et 30 559 intervenant suite à des initiatives prises par les brigades de gendarmerie, qui ont été établis durant les onze mois de l'année en cours. En matière de criminalité de droit commun, les gendarmes ont traité 862 affaires engendrant l'arrestation de 1 165 personnes dont 29 femmes. Les atteintes contre les personnes interviennent en première position avec 523 affaires suivies de 143 atteintes contre les biens, 74 affaires de drogue et 48 affaires d'atteintes à la famille et aux bonnes mœurs. Par ailleurs, les mêmes services ont constaté depuis le début de l'année, 19 affaires de vols de véhicules dont quatre ont été récupérés pour les remettre à leurs propriétaires, notamment à Annaba. Une nouvelle affaire a été enregistrée lundi dernier lors d'un contrôle routier permettant de découvrir que le numéro de série mentionné sur la carte grise d'une Mercedes ne ressemblait pas à son numéro de châssis. Le véhicule immatriculé à Alger et circulant avec une procuration a été immédiatement saisi et ses deux occupants arrêtés. Le contact avec le groupement d'Alger a été établi pour la vérification du véhicule suspect et de ses documents. 1 200 gendarmes et deux hélicoptères mobilisés en 36 heures Avec une moyenne de une à deux opérations par semaine, le groupement de gendarmerie de Skikda mène une guerre sans merci contre la criminalité et la délinquance et n'hésite pas à renforcer davantage ses moyens humains et matériels afin d'atteindre de meilleurs résultats. Lors de la dernière opération à la quelle nous avons assisté entre vendredi et samedi derniers, le groupement de wilaya a mobilisé toutes ses unités territoriales renforcées par 200 hommes du groupement d'intervention rapide (GIR) de M'Djez Edchiche et une section de sécurité et d'intervention (SSI) portant le nombre d'éléments impliqués dans l'opération à 1 200 hommes. Il s'agit, également, de six groupes cynophiles spécialisés dans la détection d'explosifs et de drogue, 300 véhicules équipés du système Fénnec détecteur d'explosifs ainsi que deux hélicoptères de l'escadrille aérienne de Annaba. En effet, les cinq secteurs relevant des compétences gendarmerie ont été bouclés durant 36 heures de barrages de contrôle sur tous les axes routiers, de patrouilles le long des forêts et de la côte de 140 km ainsi que des décentes inopinées dans tous les lieux suspects. La première partie de l'intervention a été consacrée à l'occupation de tous les carrefours où des centaines de véhicules sont passés au peigne fin ; 1 112 ont fait objet d'identification dont la Mercedes qui ne correspondait pas à ses documents. L'un de ces véhicules transportait 184 cartons de 45 650 sacs de tabac à chiquer sans facture d'une valeur globale estimée à 91 3000 DA. Un autre transportait, sans registre de commerce ni facture, 592 accessoires de téléphones portables. Par ailleurs, les descentes inopinées furent lancées un peu partout dans différents quartiers et plages où 18 personnes dont quatre femmes furent arrêtées pour différentes affaires. Trois perquisitions ont été opérées dans des domiciles transformés en lieux de prostitution et de débauche,le tout sous une supervision aérienne investissant surtout les montagnes, les forêts et la côte. L'un des groupes de gendarmes en patrouille dans la région de Filfila reçoit un appel de l'hélicoptère indiquant une présence suspecte d'individus du côté des chalets dans une zone touristique. Message reçu, le dispositif se dirige vers la cible qui n'est autre qu'un groupe de personnes des deux sexes arrêtés en flagrant délit d'attentat aux mœurs dans lesdits chalets. Quatre couples sont arrêtés ainsi que le leur transporteur clandestin à bord de son véhicule Renault Clio. Durant la soirée, le dispositif cible d'autres lieux de la délinquance, des endroits isolés, des bars et des plages où des agresseurs, des consommateurs de drogue et des personnes recherchées sont coincées. L'opération de grande envergure se poursuit au même rythme jusqu'à une heure tardive de la soirée. Hier matin, le lieutenant-colonel Bouceka a organisé un point de presse sur le dernier bilan de l'opération. En résumé, 2 830 personnes ont été identifiées par le système Afis dont 13 se sont avérées recherchées en vertu de mandats de justice. Sept insoumis au service national ont été arrêtés ainsi qu'une dizaine d'individus impliqués notamment dans le port d'armes blanches et la détention et la consommation de stupéfiants. De notre envoyée spéciale à Skikda, Radia Zerrouki