, L'armée pakistanaise a mis fin à l'opération, lancée à la mi-octobre, au Sud-Waziristan. Elle s'apprête, maintenant, à lancer une campagne dans les zones tribales de l'Orakzaï, du Nord-Waziristan et de Kurram, le fief de Hakimullah Mehsoud, le chef des taliban pakistanais, a annoncé, samedi, le Premier ministre Yusuf Raza Gilani. Devant le lancement de l'opération, le 17 octobre dernier, le gouvernement pakistanais avait assuré que l'offensive militaire serait de courte durée, et s'achèverait avant la fin de l'hiver. Les autorités d'Islamabad ont donc tenu parole. Elles s'étaient également juré d'en finir avec l'extrémisme, dans le Sud-Waziristan, une zone tribale à la frontière de l'Afghanistan, considérée comme un bastion des taliban et des combattants étrangers proches des réseaux al-Qaïda. Même si l'armée affirme avoir tué plus de 550 militants extrémistes, et perdu près de 80 militaires dans la bataille du Sud-Waziristan, il reste difficile de vérifier ces informations, car la zone tribale est interdite aux étrangers. L'armée s'apprête à nettoyer un autre bastion islamiste, l'Orakzai Le Premier ministre pakistanais a annoncé qu'une nouvelle opération pourrait débuter dans la zone tribale d'Orakzai – plus au Nord – où de nombreux chefs taliban auraient trouvé refuge pour fuir le Sud-Waziristan, attaqué par l'armée. Orakzai a déjà essuyé plusieurs attaques aériennes, ces dernières semaines. Le district est considéré comme le fief d'Hakimullah Mehsud, le chef du mouvement des taliban pakistanais. Un mouvement auquel est imputée une grande partie des violences qui secouent le Pakistan depuis deux ans et demi.