Bill Ford Jr, président exécutif du constructeur automobile, a déclaré que le groupe passerait encore plus de temps à essayer de réduire son endettement en 2010. Seul des trois grands constructeurs à ne pas avoir eu recours à des fonds publics, au plus fort de la crise, Ford se voit contraint d'alléger son endettement à long terme, désormais beaucoup plus important que celui de General Motors, ou celui de Chrysler. Grâce à leur dépôt de bilan de quelques mois, ces deux derniers ont pu assainir leurs finances, GM s'étant par exemple dit capable, cette semaine, de rembourser l'intégralité des huit milliards d'aides publiques reçues d'ici le mois de juin. Ford a emprunté plus de 23 milliards de dollars (16 milliards d'euros) à la fin de 2006, hypothéquant bon nombre d'actifs, afin de pouvoir financer à la fois un programme de restructuration et un plan de développement de nouveaux modèles. «Inutile de dire que nous travaillons beaucoup sur l'état de notre bilan. Nous allons encore en faire plus. Nous avons un bon plan pour régler tous les problèmes liés à notre bilan», ont déclaré des dirigeants de Ford. Alan Mulally, directeur général du constructeur, a ajouté que le processus d'assainissement du bilan s'accélèrerait à mesure que les bénéfices augmenteraient. «Nous souffrons actuellement d'un désavantage temporaire, parce que nous payons un peu plus d'intérêts, mais tout le monde voit à quelle vitesse nous renouons avec les bénéfices et la génération de cash flow. Avec cela, nous améliorerons notre bilan», a-t-il déclaré. Début novembre, Ford avait publié, contre toute attente, des résultats trimestriels grâce à la réduction de ses coûts, tout en disant anticiper une année 2011 «franchement bénéficiaire», alors que le groupe tablait, jusqu'ici, sur l'équilibre à cette échéance. Le titre Ford a progressé de 3,09% à 9,68 dollars.