La stratégie naissante de la promotion du tourisme citoyen ne semble pas, pour le moment, inciter les décideurs au niveau central pour libérer ou plutôt pour intégrer les acteurs locaux ,mais également les opérateurs du tourisme sur les marchés émetteurs. Dans ce contexte navrant, et ce, malgré la décision courageuse de Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, de booster le secteur du tourisme, ce qui ne semble pas confirmer cette orientation, vu les difficultés à tire-larigot et autres entraves bureaucratiques visibles à l'œil nu. De quel tourisme intérieur parle-t-on? Le père Kadi Abdelhalim, qui a racheté dans un piteux état en 2004 l'hôtel Minzah, qui rappelons–le, était en activité au centre-ville du chef lieu de la wilaya, financera sur son propre argent les travaux de cette imposante bâtisse qui se compose de trois étages avec ascenseur, en plus d'un parking à l'intérieur de l'hôtel pour une cinquantaine de véhicules. Une somme gigantesque a été investie et les 44 chambres ont été complètement rénovées, avec toutes les commodités nécessaires pour accueillir une clientèle de qualité. L'hôtel Minzah, dont l'ancien patron a mis la clé sous le paillasson à cause de cette «injustice occulte», dispose d'environ 44 chambres confortables entre simples, doubles, twins, triples, quadruples ou familiales.Toutes les chambres possèdent une salle de bains privée y compris les sanitaires. L'exploit n'est pas mince via cet investissement du père Kadi Abdelhalim, qui a contribué largement à l'amélioration remarquable de l'image de marque de la région où il est important de souligner qu'il a fallu plus de quarante années après l'indépendance pour que le chef-lieu commence à se doter d'infrastructures de qualité. Dans un autre contexte, la région enregistre un manque criant en matière d'infrastructures hôtelières, ce qui explique à l'évidence que les investisseurs ne se bousculent pas au portillon vu les contraintes décidées, propres à la wilaya de Mascara. Il faut d'abord dire que le chef-lieu de la wilaya dispose d'un gros potentiel touristique, de grands atouts qui permettent de développer le secteur et qu'il est impératif de changer les mentalités pour libérer la croissance. L'investisseur ne sait plus à quel saint se vouer. Lundi dernier, nous nous trouvions à l'hôtel qui était en activité mais aujourd'hui, il est fermé pour une histoire de centimètres touchant les escaliers. Le fils de l'investisseur, Kadi Djamel, nous fera savoir au cours de notre entretien, que : «Le dossier est sur le bureau des services du Contrôle technique de construction, pour une expertise après quatre années d'attente catastrophique». Qui sont derrière ces pratiques et à qui profite cette fermeture qui perdure? Malheureusement, la bureaucratie est toujours là et compromet les décisions et les recommandations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour une véritable relance du projet touristique.