Il s'agit du FLN, du RND, du MSP, du RCD et enfin la participation surprise du FNA qui a décidé, pour la première fois, de prendre part à ce rendez-vous. Dès lors, les sénateurs (représentant les 48 wilayas du pays) à la Chambre haute seront élus donc aujourd'hui à l'issue d'un scrutin à bulletin secret. Le FFS, quant à lui, a décidé de boycotter ce rendez-vous électoral pour le renouvellement partiel du Conseil de la nation qu'il considère comme «une institution inutile». Pour la première fois, les joutes sénatoriales en Algérie, se caractérisent par l'émergence des alliances politiques inopinées qui ont suscité moult interrogations. Le Parti des travailleurs (PT), qui a décidé de ne pas prendre part à ces élections, a appelé tous ses élus à voter RND. Ce qui fait que Louisa Hanoune s'engage, à servir la formation politique d'Ahmed Ouyahia dans au moins 26 wilayas. Avec cet «appui», le RND sera le concurrent numéro un du FLN lors des élections d'aujourd'hui compte tenu du nombre important de sièges dont dispose ces deux partis de l'Alliance présidentielle. Pour le RND du Premier ministre M. Ouyahia, il dispose de 26 sièges au Conseil de la nation et table sur 12 sièges, le même nombre de candidats partants. Cependant, les raisons ayant motivé cette alliance entre un parti du pouvoir en l'occurrence le RND et un parti de «l'opposition» demeurent floues. Il est aussi important de rappeler que Louisa Hanoune, il y a de cela deux mois, a accusé publiquement le FLN, le RND et le FNA dont des candidats ont sollicité ses élus contre des sommes allant de 10 à 30 millions de centimes. Pour le parti de Moussa Touati (FNA), il risque de créer la surprise comme c'était le cas lors des législatives de 2007 où ce parti a obtenu plus de 10 sièges à l'Assemblée populaire nationale et a dépassé le MSP au niveau des assemblées de wilaya. Ce parti participe à ces joutes dans 41 wilayas. Une véritable course contre la montre est donc engagée entre les trois partis à savoir le FLN, RND et le FNA. Ces trois partis ont, rappelle-t-on, accaparé les voix des redresseurs de AHD 54. Quant au Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), il participera, quant à lui, uniquement avec deux candidats des wilayas de Tizi Ouzou et Béjaïa. Le RCD, rappelle-t-on, n'a pas une large représentation au niveau des assemblées locales. Pour le MSP, il a présenté 40 candidats mais n'a pas pu le faire pour les 8 autres wilayas à cause des conditions d'âge, qui sont fixées à plus de 40 ans. Il est important de rappeler que lors de ces joutes sénatoriales, 48 sièges sont en jeu. Sur les 144 membres de la Chambre haute du parlement, 96 sont élus et le tiers restant soit 44 sont désignés par le président de la République, appelé «tiers présidentiel». Ainsi, l'élection qui aura lieu aujourdui mettra fin au mandat de 48 élus et de 24 du tiers présidentiel. La durée du mandat au Conseil de la nation est de six ans, le renouvellement se faisant toutefois par moitié tous les trois ans. Si les candidats seront choisis par les élus locaux des formations qui participent à cette joute, il reste à savoir aujourd'hui comment se fera la désignation des 24 membres restant du tiers présidentiel. Le président de la République reconduira-t-il les membres du Conseil de la nation ou donnera-t-il une autre dynamique à cette institution parlementaire en injectant de nouvelles personnes ?