La coupe d'Afrique des nations est aussi une manifestation qui accueille le plus de médias, après la coupe du monde. Reporters, presse écrite, parlée, experts, agences photos et audiovisuel sportif, spécialistes… le tout provoque à juste titre, cette méchante concurrence. Exacerbés entre chaînes, batailles pour les interviews, finesse du commentaire, rapidité à donner l'information ou à donner le meilleur scoop sportif, les reporters seront sous pression. La fatigue n'a pas de place dans cette machine infernale. Jamais, il n'y avait eu sur une période aussi courte autant de grands événements sportifs qui mobilisent autant de médias. Le compte à rebours a donc débuté. L'Afrique va séduire. En dehors de la compétition, c'est la fête africaine, la fête qui va créer ses héros, ses champions, l'ambiance dans chaque pays, la compétition va s'installer et avec elle, la joie, les déceptions, les surprises, les défaites inattendues, les victoires tant espérées, les cris de joie, les larmes. Une compétition en mouvement dans le sens où elle nous renvoie à sa naissance, en 1957, plus précisément à Khartoum, au Soudan où la compétition s'est déroulée du 10 au 16 février avec seulement quatre pays au départ, le Soudan, Ethiopie, Egypte et l'Afrique du Sud. Cette dernière devant affronter l'Ethiopie, abandonne et donne ainsi vainqueur par tapis verts l'Ethiopie. Seuls l'Egypte, l'Ethiopie et le Soudan participent donc à la compétition. Le premier règlement de la CAN prévoit un tournoi par élimination directe. Le premier match de la CAN se joue donc entre Soudanais et Egyptiens. Ces derniers s'imposent sur le score de 2 buts à 1. Les Egyptiens ouvrent le score, les Soudanais rétablissent la parité, avant de s'incliner sur un but de Abd-Diba, la grande vedette du tournoi. Le 16 février, il est l'auteur des quatre buts de l'Egypte qui bat en finale l'Ethiopie (4-0) et remporte le premier trophée offert par Abdelaziz Abdallah Salem, un des pères fondateurs de la Confédération africaine de football. 1959, l'Egypte accueille la 2e édition du 22-29 mai, lequel pays perd sa place d'organisateur au profit de la République arabe unie. Gamal Abdel Nasser fusionne son pays avec la Syrie. Et du coup, elle perd le charme d'une compétition africaine au profit d'un caractère purement régional pour ne pas dire local. Elle met en compétition le pays hôte, l'Ethiopie et le Soudan, les mêmes équipes que deux ans auparavant à Khartoum. Premier match, le 22 mai 1959 : la RAU écrase l'Ethiopie par un score fleuve (4-0). Trois jours plus tard, le Soudan pulvérise l'Ethiopie 1 but à 0. Le dernier match Soudan - RAU est âprement disputé. Le pays organisateur s'impose par 2 buts à 1. Trois années plus tard, l'Ethiopie ouvre ses portes à la 3e édition, et ce, du 14-21 janvier 1962. Faut-il souligner que l'Ethiopie reste le pays cofondateur de la Confédération africaine de football. Ce fut un moment riche en événement, la fête ne peut être que plus solide avec l'arrivée des pays qui étaient en pleine lutte de libération. Elle salut l'arrivée de l'Ouganda et de la Tunisie. Quatre sélections (Egypte, Ethiopie, Ouganda et Tunisie) se donnent rendez-vous au stade Hailé Sélassié le 14 janvier 1962. Le pays organisateur ouvre le bal par une victoire contre la Tunisie par 4 à 2. Puis vint le tour de l'Ouganda à être éliminé par l'Egypte par (2-1) le 21 janvier 1962 finale Egypte - l'Ethiopie. A quelques minutes du coup de sifflet final, l'Egypte égalise une deuxième fois. Score final 2 à 2. Pendant les prolongations, Itlalo et Menguistou assurent la victoire à leur équipe. La Tunisie termine à la quatrième place après un large succès (3-0) aux dépens de l'Ouganda. La 4e édition 24 novembre-1er décembre 1963 s'installe au Ghana. Six équipes sont présentes à la CAN, l'Egypte, l'Ethiopie, le Nigeria, le Soudan et la Tunisie. Le Soudan obtient son passeport pour disputer la finale puisqu'il totalise le même nombre de points que l'Egypte. Le 1er décembre 1963, à Accra, le Ghana bat nettement le Soudan en finale, par 3 buts à 0. A suivre