Les citoyens qui étaient en grève de la faim devant le siège de la commune d'Aïn Bouchekif, à une vingtaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya, ont mené une action qui s'est terminée par le saccage de l'entrée principale de l'hôtel de ville. Selon les informations recueillies sur les lieux, le meneur de la manifestation n'est qu'un ex-élu écarté par le conseil communal de cette commune, et poursuivi pour faux et usage de faux, corruption et autres griefs. L'indélicat élu, qui n'a pas trouvé mieux pour régler le conflit avec le maire, a regroupé les chômeurs de la région pour manifester, brandissant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : «Nous sommes marginalisés.» ,lors de la visite du wali, M. Bousmaha Mohamed, à travers la région où pas moins de cinquante habitations rurales du douar Maghraoui-Gacem ont été raccordées en énergie électrique et où 500 foyers du village Biban Mesbah, relevant de la commune de Ain Bouchekif, ont été raccordés au réseau de gaz naturel. La rencontre entre le conseil communal et les protestataires s'est soldée par des coups de poings, insultes et injures. Le collectif des travailleurs ayant quitté les bureaux, le siège de la commune a été cadenassé par l'ex-élu et sa troupe. Alertés, les services de sécurité sont intervenus, et lors de l'opération, pas moins d'une trentaine de personnes ont été arrêtées. Elles seront présentées devant la justice en début de semaine.