Les forces antiémeutes stationnées au village sont intervenues pour déloger les manifestants qui ont été présentés hier devant la justice pour « trouble à l'ordre public ». La protestation devant le siège de la commune d'Aïn-Bouchekif, 17 km à l'est du chef-lieu de wilaya de Tiaret, s'est achevée avant-hier par l'interpellation, en début de soirée, de 31 personnes par les forces antiémeutes de la gendarmerie nationale sur réquisition du wali. Le procès aura lieu cette fin de semaine. Le mouvement de protestation allait être ponctué par une grève de la faim. Les jeunes ont évacué le personnel de la mairie, fermé le siège et brisé quelques vitres. Les forces antiémeutes, stationnées depuis au village sont intervenues pour déloger les manifestants qui ont été présentés hier devant la justice pour « trouble à l'ordre public ». Marginalisation Le wali de Tiaret a déclaré avant-hier, en marge de la cérémonie d'élection d'un nouveau P/APW, que « ces jeunes, au lieu de venir dialoguer, ont préféré la manière forte en bloquant l'accès au public à une institution républicaine ». Pour rappel, comme rapporté dans notre édition locale du jeudi, les jeunes protestataires disaient « être marginalisés et exclus des différentes opérations d'embauche, notamment l'accès aux postes d'ouvriers qualifiés à l'académie et à la SNVI-BTK ». Cette entreprise de droit algérien serait, selon les protestataires, sur le point d'engager une opération de recrutement dont ils espèrent faire partie. La commune d'Ain-Bouchekif reste théoriquement une région prometteuse si on se fie à l'implantation sur son territoire d'un complexe, d'un aéroport et de l'ex-usine Fatia reconvertie en un complexe de montage de véhicules lourds et d'autres projets hydro agricoles qui pourraient soustraire les jeunes au chômage.