Quant à l'historien israélien Tom Segev, il estime que «l'un des principaux objectifs de la guerre contre la bande de Ghaza était d'exercer un principe ancré dans le sionisme, à savoir la nécessité de frapper les Palestiniens pour leur enseigner une leçon. C'est l'une des principales bases du projet sioniste depuis sa création». Segev explique aussi que l'idée derrière tout cela est que «nous, les juifs, représentons la modernité et la civilisation, la logique et l'éthique, les Arabes étant des sauvages primitifs animés de tendances irrationnelles violentes qui sont ignorants et doivent être disciplinés et éduqués sur la bonne manière de penser par l'utilisation de la carotte et du bâton». Segev poursuit en disant que ce régime d'apartheid croyait que la guerre allait chasser le Hamas du pouvoir, «ce qui est une autre croyance sioniste, à savoir la nécessité d'imposer aux Palestiniens une direction modérée qui va céder sur ses aspirations nationales». Segev décrit les raisons du régime sioniste et ses buts de guerre contre la bande de Ghaza comme «basés sur des croyances fausses et qui ont échoué, mais qu'Israël continue à ressasser d'une guerre à l'autre». En fait, l'analyste politique et militaire israélien Ofer Shelah a été le premier à souligner que l'assaut contre Ghaza a marqué la naissance d'une «nouvelle doctrine de défense d'Israël», à savoir qu'Israël «doit agir comme un Etat voyou face à des ennemis qui adoptent une stratégie d'infiltrations et de tirs à distance». En d'autres termes, «de répondre à des tirs avec une vaste et sauvage opération militaire, quel que soit le nombre de victimes». Ces arguments expliquent les effets choquants de la guerre contre Ghaza. Au cours de cette offensive, le régime sioniste a agi sur le principe très clair de régler ses questions sécuritaires par la confrontation avec le peuple palestinien, indépendamment des pertes dans les rangs des civils. Mais qu'en est-il des autres alliés sionistes qui essayent de ressasser le langage d'apartheid derrière une romantique scène théâtrale. En première ligne, les Etats-Unis d'Obama qui lors de son investiture s'est voulu rassurant vis-à-vis des Palestiniens. La comédie avait duré rappelons-le, lorsque les sionistes au pouvoir avaient feint de manifester un pseudo-mécontentement vis-à-vis de la nouvelle politique américaine. Ce n'était finalement que chimère, car les leurres utilisés par Obama et sa «comtesse» Clinton, n'avaient trompé que ceux qui voulaient y croire. Pour preuve, et en dépit des massacres perpétrés par les sionistes à Ghaza en utilisant des armes prohibées dont nous avons d'ailleurs relaté les effets persistants dans ces colonnes, revoilà, l'oncle américain qui refait confiance aux sionistes en leur léguant plus d'armes. (Suivra)