, Deux tiers des habitants des pays industrialisés, ou émergents, estiment que les Etats et décideurs économiques ne prennent pas les bonnes mesures pour lutter contre le changement climatique, selon un sondage Ipsos/Reuters. Soixante cinq pour cent des personnes interrogées pendant et après la conférence de Copenhague sur le climat, de décembre dernier, se disent insatisfaites des initiatives lancées et des progrès enregistrés dans la préservation de l'environnement. Seuls 35% des sondés ont un avis positif sur l'action des entreprises et des gouvernements en la matière. Sur les 23 pays dans lesquels a été réalisée l'étude, trois, seulement, recueillent un taux de satisfaction supérieur à la moyenne : la Chine, avec 86% de personnes satisfaites, l'Inde (60%) et la Turquie (54%). Les Français sont parmi les plus sévères, vis-à-vis de leurs dirigeants, avec un taux de satisfaction de 19%, seulement. «Il est clair que les citoyens internationaux sont déçus par le leadership de leurs propres gouvernements et chefs d'entreprise dans la lutte contre ce qu'ils voient comme une menace sérieuse pour le monde, et pour eux-mêmes», a commenté John Wright, de l'institut Ipsos. «L'issue de la récente conférence de Copenhague sur le climat ne fait que renforcer la perception du manque de courage et de fermeté dans l'action sur cette question», a-t-il ajouté. Le sommet de Copenhague s'est conclu, en décembre, sur une déclaration à minima, non contraignante et ne fixant pas, pour l'heure, d'objectifs chiffrés de réduction de gaz à effet de serre. Le sondage a été réalisé par internet dans 23 pays, auprès de 24 000 personnes, un millier par pays, environ, représentatives de la population adulte nationale. Les sondés étaient invités à dire s'ils étaient d'accord, ou pas d'accord, avec la proposition suivante : «votre gouvernement et vos chefs d'entreprise prennent les bonnes mesures, et le bon chemin, pour empêcher le changement climatique». Agence Voir sur Internet