Ce syndicaliste d'un type particulier, que l'on ne rencontre que dans les rangs d'un syndicat spécialiste de compromissions et de reniements, exerce plusieurs fonctions. Il est responsable chargé de l'organique au sein de l'union de wilaya UGTA de Bouira et, excusez du peu, membre de la commission exécutive nationale (CEN) de cette même organisation. Au lieu de se battre pour la réintégration des travailleurs de l'Enad, ce responsable fait du zèle à rebours, en ramant à contre-sens de ce que devrait être l'action d'une organisation syndicale. Plus que du syndicalisme extincteur ou pompier, c'est être plus royaliste que le roi. A ce titre, il ne mérite plus la confiance des travailleurs, parce que celui qui trahit la confiance des travailleurs doit être déchu du statut de syndicaliste. Un syndicaliste de pacotille ne servant que les intérêts de ses maîtres en contrevenant au principe fondamental de l'UGTA, à savoir, «la défense des intérêts matériels et moraux des travailleurs». L'ALS se plaît à saluer avec chaleur la victoire des 31 de l'Enad de SEG et à dénoncer le comportement anti-syndical de la section de l'entreprise Enad, des unions locale et de wilaya de Bouira. Elle continue à regretter que la situation d'Ahmed Badoui, qui entre dans sa cinquième année de suspension, sans salaire et sans droits, n'ait pu connaître, à ce jour, un début de solution. Elle considère qu'il s'agit là d'un cas unique dans les annales, s'apparentant bien plus à un règlement de compte et harcèlement qu'à une décision juste et motivée. Elle met en évidence le fait que la CEN de l'UGTA n'ait trouvé rien de mieux, au lieu de défendre l'un de ses membres actifs, que de suivre l'administration des Douanes et de plier devant les injonctions des pouvoirs publics, en procédant à son exclusion des rangs de l'organisation en permettant qu'il soit porté atteinte à ses droits fondamentaux. Là aussi l'UGTA a été plus royaliste que le roi, comme ce fut le cas à SEG et ailleurs. Elle mérite amplement le qualificatif d'appendice du pouvoir.