Les caractéristiques lithologiques et pédologiques de la zone, le relief accentué ainsi que l'altitude constituent un ensemble de facteurs qui orientent nettement la zone vers une vocation forestière. Des sites naturels remarquables Cette dernière a environ 1 437 ha essentiellement couverte de chêne-liège et constitue une intéressante possibilité pour les promenades pédestres et à cheval ainsi que pour la chasse. Les forêts littorales d'El-Guelta, EL Marsa, Boufrid et Tarzoult complémentaires des ZET balnéaires sont à préserver comme sites touristiques de même que la forêt domaniale de Ténès. Oued Romane, localisé sur le CW34 reliant Thalassa à EL-Marsa, site naturel pittoresque est propice à toutes les possibilités de chasse, promenades, bivouacs. Le chemin est formé d'un massif forestier, d'un lac et riche en faune et en flore. Beni Rached, située sur une distance de 25 kms de la commune de Oued-Fodda est un autre site naturel. La région côtière présente les attraits les plus importants par sa situation géographique, à savoir, la mer au nord, les monts du Dahra au sud, et le massif du Zaccar à l'est. La plupart de ces sites forestiers forment des baies telles que celles de Boucheral, Teraghnia, Doumia, lesquelles créent un paysage exceptionnellement beau et agréable à visiter avec un site où abondent les champs de corail. Les plaines surplombant les baies sont propices à la création de centres de thalassothérapie et autres stations climatiques. Grandes possibilités touristiques Cette partie abrite également deux communes : Beni Haoua et Oued Goussine, et s'étend sur 40 km en offrant des prédispositions pour devenir un pôle touristique à vocation internationale. La côte ouest, toujours par rapport à Ténès, capitale du littoral, s'étend sur 70 km. Sa bande côtière est plus large que celle de l'est. Elle se rétrécit parfois et notamment à Oued El-Melh et Oued Taghzoult et à la sortie de l'agglomération d'El Guelta jusqu'au début de la plage de Dechria (Dahra). L'ouest est occupé par trois communes : Sidi Abderrahmane, El-Marsa etle Dahra, aux atouts touristiques considérables : plages somptueuses, forêts propices à la chasse touristique etc. Les potentialités touristiques de la wilaya se concentrent dans la partie nord. Par ailleurs, la ville de Ténès, qui est située à 50 km de Chlef, dispose de ressources encore plus concentrées car elle englobe, en plus des potentialités balnéaires, des sites touristiques. La wilaya dispose de 24 plages, réparties sur les six communes côtières, à savoir : Ténès, Sidi Abderrahmane, El-Marsa, Dechria, Oued Goussine, et Beni Houa. Cette dernière est connue par la belle légende de «Yemma Binette». Cette commune s'appelée Berechk, elle a été créée par les Andalous et a joué un rôle très important pour la création de Beni Ziri ( Gharnata), aussi elle a accueilli plusieurs musulmans de l'Andalousie. Elle a procédé à la publication du savoir et de la culture par les imams Abou Zaïd Abderrahmane et Ibn Moussa Aïssa, professeur d' Ibn Khaldoun qui ont étudié à Tlemcen. Durant le colonialisme, en 1907, elle s'appelait Francis-Garnier, attenant à la commune mixte de Ténès, puis, en 1957, la commune regroupe les communes de Oued-Goussine et Breira. Le 1er janvier 1966, elle s'appelait Béni Haoua. Après le découpage administratif de 1985, les communes d'Oued- Goussine et de Breira sont devenues des communes à part entière. Cette dernière nommée s'étend sur 102 km2, avec un relief montagneux, et un massif forestier estimé à 342 ha. Les estivants de Béni Haoua sont majoritairement des Algérois, d'El-Harrach notamment, mais également des gens de Blida qui y possèdent de coquettes maisons agrémentées. La légende de Yemma Bennett En 1802, trois navires sont sortis du port français de Toulon, cinglant toutes voiles dehors vers les Amériqueshantent les campements des estivants. Le trois mâts, pris dans une violente tempête, qui les a déviés de leur route, ont échoué sur la baie des Souahlias, prés de Béni Haoua, à une quarantaine de kilomètres de la ville de Ténès. Pour les passagers du Banell, c'est le début d'une autre aventure merveilleuse. Des survivants, et notamment quelques femmes, religieuses semble-t-il, furent recueillis par la population de Beni Haoua. L'une d'entre elles, mère Binette, devint Yemma Bennett, respectée comme un marabout dans la région. Après sa mort, un mausolée a été construit et les sept religieuses y ont été enterrées. Le mausolée, avec les sept tombes orientées vers La Mecque, existe toujours, malgré quelques prédations commises par des inconnus au fil du temps qui passe. Mais cela n'altère en rien les lieux et les vestiges locaux. Lady Diana en visite A Béni Haoua, il y a encore une autre curiosité touristique. En 1982, et en route vers l'Espagne, Lady Diana accompagnée de son époux le prince Charles, a jeté son dévolu pour quelques instants de détente sur l'une des criques éblouissantes de Béni Houa, et s'est adonnée à son sport favori, le badmington. Cette escapade a été cachée quelques années. Il existe des sources thermales réparties à travers la wilaya aux vertus thérapeutiques prouvées. Actuellement, utilisées par les populations. Leur faible débit ne peut faire l'objet de stations thermales, mais on citera, à titre d'exemple, Aïn-Bouchakour (O/Farès) Aïn Zaârour (L/Medjadja) Harhour (Béni Rached). Une grande richesse sylvestre Au plan tourstique : la flore, la forêt El-Marsa avec 2 000 ha au sud et qui est constituée en prévalence de pins d'Alep et en moindre partie de thuyas. La forêt d'El-Guelta a 5 000 ha, son essence principale est le pin d'Alep. La forêt d'Ouled Boufrid est au nord-est d'El Marsa, puis la forêt de pins d'Alep de Taghzoult où il y a aussi des thuyas, deschênes lièges, la forêt de Bissa (1 437ha). L'essence principale est le chêne-liège. Selon des sources fiables, trois nouveaux sites d'expansion ttouristiques ( ZET) ont été créées sur le littoral ouest de la région, plus précisément à Dechria, à Kafkala et à Dattier. Ces ZET viennent s'ajouter aux dix autres existant sur le côte depuis des années. Alors, durant la saison estivale, la seule entrée à Ténès via Chlef connaît un énorme encombrement, et le point noir est le manque d'infrastructures d'accueil, d'hébergement et de restauration. Les visiteurs doivent s'orienter vers des proches ou des amis pour se loger, ou même la location chez un particulier. En effet, il existe deux hôtels d'une capacité de 100 lits, celui de Fellag et l'ancien Hôtel des arts. Le premier n'a rien de luxe, avec des chambres à quatre ou cinq lits destinées pour les familles. La situation n'est plus reluisante, et la chômage bat son plein pour un littoral qui compte en premier lieu sur la pêche, et aucun projet n'est mis en exergue afin d'absorber le taux de ce fléau ascendant en dépit de nombreux dossiers introduits. (A suivre)