Ouvrant la séance, Gherbi Haddour, président de la Fédération algérienne des donneurs de sang, a brossé un tableau sur les activités et la situation actuelle de l'association : «Notre but principal est de sensibiliser la société à travers les mosquées, les places publiques, les établissements scolaires, ainsi que les universités pour faire des dons de sang.» Plusieurs conférences ont été programmées : «le don de sang» par le Dr Bendjelloul, «don du sang par aphérèse», «le don de plaquettes plasma», «le don du sang et la religion» par l'imam de la mosquée d'Aïn Defla, les méfaits du tabac, la formation des animateurs pour le don du sang. Au cours de cette journée, une cérémonie de remise des prix a été organisée à l'intention de trois donneurs, en présence du wali et du directeur de la santé et de la population. Nous avons pu recueillir les impressions de quelques responsables sur les activités des associations de donneurs de sang. M. Gherbi nous dira à ce sujet : « Notre association, composée de bénévoles, dispose actuellement de 20 véhicules de collecte dotés de l'équipement nécessaire. C'est insuffisant, mais nous comptons recevoir pour cette année une trentaine de véhicules pour couvrir toutes les wilayas. Nous avons lancé un appel aux autorités pour une aide de concrétiser notre mission, c'est-à-dire organiser des rencontres de sensibilisation, visiter les régions éloignées et surtout acheter du matériel médical comme par exemple des centrifugeuses. Je vous signale qu'on a obtenu un chiffre record au cours du dernier mois de Ramadan : nous avons reçu plus de 38 000 donneurs de sang. Mais notre souhait le plus cher, c'est d'être présent lors des rencontres internationales pour des échanges qui peuvent apporter un plus à la fédération.» M. Bendjelloul, docteur, service des transfusions sanguines, «Toute personne en bonne santé, âgée de 18 à 65 ans, peut donner du sang à raison de 4 fois par an pour les hommes et 3 fois par an pour les femmes avec un intervalle minimal de deux mois entre deux dons consécutifs. Chaque don de sang est précédé d'un entretien et d'un examen médical. Cette étape est importante pour garantir la sécurité du receveur et du donneur, car aujourd'hui, le don de sang est médicalisé.» M. Hadj Sadok, président de l'Association des donneurs de sang de la wilaya de Aïn Defla : «Les campagnes de sensibilisation entreprises à travers toutes les régions de la wilaya ont porté leurs fruits. L'association compte actuellement 4 747 donneurs et ces chiffres vont augmenter dans les mois à venir. Je vous signale que nos équipes ont récolté 460 poches durant le mois de janvier. Nous sommes mobilisés 24 heures sur 24, car chaque malade a besoin de 5 plaquettes qui représentent 20 poches. Pour un besoin de rentabilité, nous souhaitons des lieux aménagés pour la collecte de sang et un camion mobile pour toucher les zones éloignées.» Le président de l'association de Saïda : «La coordination entre les membres de l'association et le corps médical est indispensable pour les opérations nécessaires au recueil du sang. Notre wilaya a besoin d'une centrifugeuse pour fractionner le sang en plasma et en plaquettes».