Le reboisement de cent mille hectares est un nouveau défi à relever par les conservations foncières de toutes les wilayas ou du moins celles du nord du Sahara et de la steppe. Le début bien que lancé lors de la visite du ministre de l'Agriculture à Tissemsilt en octobre 2009 avec les enfants de Teniet El Haad sur les flancs du djebel Medad. Mais depuis c'est comme si les conservations forestières avaient tiré le frein à main. Ce que nous n'avons pu comprendre. Car lors de toutes les visites officielles du ministre de l'Agriculture que nous avions couvert ; les chiffres des boisements ou de reboisements étaient en deçà des besoins ou de ceux avancés par le chef de l'Etat à travers le département de Benaïssa. Toujours est-il que l'objectif est noble, même très noble et qui a engendré l'adhésion de toute la population surtout de celle des citoyens qui habitent sur les flancs des montagnes de l'Atlas saharien, dernier rempart de la zone Nord par rapport au Sahara. C'était une zone désertique ou très sensible à la désertification. Mais depuis l'avènement du HCDS, deux millions d'hectares ont été soit mis en défend soit couverts de nouvelles plantations. Les images satellitaires de l'Asal (Agence spatiale algérienne) superposées sont édifiantes. Cette démarche a certainement convaincu les analystes pour la prise de décision de la nécessité de la relance du barrage vert. Les cinq années à venir verront la plantation d'arbres sur 100 milles hectares. Une convention a été signée entre la direction générale des Forêts du ministère de l'Agriculture et celle de l'administration pénitentiaire du ministère de la Justice. Elle consiste à faire participer la main d'œuvre carcérale aux travaux de boisement, de plantation et de forestation des zones sélectionnées par les conservations des forêts à travers certaines wilayas d'Algérie préalablement déterminées en commun entre les deux institutions. Le lancement officiel de l'opération a eu lieu avant-hier au lieudit «laaguila» dans la commune de Moujbara. Le ministère de la Justice était représenté par Bourbala Fayçal, directeur central de la recherche et de la réinsertion sociale des détenus et Boussaïd Fayçal, conservateur des forêts de la wilaya de Djelfa. Les magistrats et les parquetiers de la cour de Djelfa ont accompagné le procureur général et président de la cour. Le juge d'application des peines et le directeur de la prison veillaient aux petits détails de l'opération. En une matinée, 6 000 pousses ont été plantées par la trentaine de détenus, des gardiens et des forestiers. Les habitants de la localité et d'autres mécènes ont offert des boissons chaudes et des plats traditionnels locaux. Pour la wilaya de Djelfa, l'objectif est de planter une centaine d'hectares avec le concours des prisonniers.