La proposition faite par le président du CNES, Mohamed Seghir Babès, lors d'une rencontre sur le processus d'Euromed, à l'issue de la 460e session plénière du Conseil économique et social européen (CESE) qui a eu lieu les 17 et 18 février à Bruxelles, a été acceptée par les conseils économiques et sociaux des deux rives de la Méditerranée, a indiqué M. Babès à l'APS. Il a expliqué, qu'après la mise en œuvre de l'espace parlementaire, et l'amorce de la réflexion sur les instances régionales et territoriales, il reste à déterminer à la fois le contenu, les objectifs, la façon d'être et de travailler de celle qui regroupera la société civile. La première rencontre va se tenir à Alger, à une date qui reste à fixer, mais qui sera plus ou moins rapprochée. Les autres parties à la réflexion de ce noyau dur vont être le CESE, un ou deux CES du Nord, et probablement le CES du Liban. Cela dit, M. Babès qui, avec son engagement, s'inscrit dans un esprit d'«anticipation», a, néanmoins, confié son «scepticisme mesuré» à ses pairs. «J'ai eu à souligner déjà que la mécanique de l'UPM était plombée du fait de l'absence de conditions de sa faisabilité, puisque les objectifs et les finalités de paix, sécurité et stabilité à l'intérieur de cet espace sont loin d'être réunis, parce que, entre-temps, il y a eu Ghaza», a-t-il soutenu. M. Babès a, par ailleurs, mis à profit sa visite à Bruxelles pour rencontrer l'actuel président du CESE ainsi que son successeur, respectivement MM. Mario Sepi et Staffan Nilson, pour «marquer le territoire de la coopération que le CNES allait prolonger avec cette nouvelle présidence». L'autre rencontre qu'il considère «comme extrêmement fructueuse et opportune» est celle qu'il a eu avec un responsable de la Commission européenne. «La rencontre avec la Commission européenne nous a permis de déterminer notre position, comme assemblée consultative et de partenariat social de la prise de responsabilité, et d'exprimer les inquiétudes qui sont portées par les autorités nationales de l'ensemble des parties prenantes du conseil» a souligné M. Babès. L'autre point que le président du CNES a évoqué avec ses pairs européens est celui de l'importance de la coopération Sud-Sud. «Un des éléments de la cohérence et de la logique était de dire qu'une vraie coopération Nord-Sud passait d'abord par une coopération Sud-Sud, et que le CNES algérien était fortement impliqué dans le processus», a t-il ajouté.