, L'image de Sonatrach n'a pas été ternie à l'extérieur du pays par les affaires de corruption la concernant qui ont été révélées par la presse algérienne. C'est l'avis de Abdelhafid Feghouli, président-directeur général par intérim de Sonatrach qui affirme qu'il n'y a aucun signal de mécontentement vis-à-vis de Sonatrach sur les marchés où elle se trouve. Pour M. Feghouli, qui intervenait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, Sonatrach est la plus transparente des sociétés dans la mesure, argumente-t-il, où, sans être cotée en bourse et donc astreinte à une obligation de publication de bilan, elle sort un rapport annuel sur toutes ses activités. Quant à l'octroi des marchés, il se fait, dit-il, selon une procédure rigoureuse. Il fait savoir qu'après la directive du président de la République en décembre et la circulaire du Premier ministre, Sonatrach a entamé la mise en conformité avec le code des marchés publics. Les adaptations du code des marchés publics décidées par le ministère des Finances seront intégrées dans les procédures internes de Sonatrach. M. Feghouli annonce une circulaire intermédiaire comprenant les différentes dispositions de passation des marchés. Concernant le fameux «gré à gré», il fait observer qu'il est autorisé par le code des marchés publics dans des conditions bien déterminées. Il rejette «les interprétations d'une certaine presse» qui dit qu'il y a ralentissement à Sonatrach. Les indicateurs de gestion, poursuit-il, prouvent qu'il n'y a pas de ralentissement. Le P-DG par intérim de Sonatrach cite les prévisions d'investissements sur 2010-2014, d'un montant de 69 milliards de dollars dont, précise-t-il, 71 % pour l'activité amont (avec une grosse partie vers la recherche et l'exploration, ce qui est rassurant, selon lui, quant à la durée des réserves), 19 % à l'activité aval (vers les projets en cours comme ceux du GNL d'Arzew et de Skikda, les deux projets de fertilisants, le projet méthanol, le projet avec Total, les raffineries de Tiaret et de Hassi Messaoud), 9 % aux activités de transport par canalisation et le reste à l'international. A propos du raffinage, il rappelle que les capacités actuelles sont de 25 millions de tonnes, le complexe de condensat à Skikda amène des quantités supplémentaires de l'ordre de 5 millions de tonnes ; à l'horizon 2016, les capacités de raffinage de l'Algérie vont doubler et seront supérieures à 40 millions de tonnes, ajoute-t-il. Pour le gas-oil, il est importé en cas d'arrêt ou d'incident sur les installations. Il admet que la demande de gas-oil va augmenter pour passer de 8 millions de tonnes en 2010 à 22 millions de tonnes en 2025. Il y a des projets qui vont faire baisser la tension sur la demande de gas-oil, rassure-t-il, cela n'empêche, il faut rationaliser l'utilisation du gas- oil, estime-t-il. Il fait observer qu'en 2009, le chiffre d'affaires de Sonatrach pour l'exportation a été de 44,3 milliards de dollars, en baisse de 42 % par rapport à celui de 2008 et de 26 % par rapport à 2007. Pour le mois de janvier 2010, ce chiffre d'affaires est de 4,3 milliards de dollars, ajoute-t-il. Pour le gaz, M. Feghouli a annoncé que Sonatrach va s'acheminer vers des contrats à court terme qui offrent plus de flexibilité et va également revoir les prix avec certains clients européens (Repsol, Gas Natural).