«Oui, Sonatrach s'est constituée partie civile depuis la semaine dernière», a affirmé hier à Alger son Pdg par intérim, Abdelhafid Feghouli, en marge du premier forum sur la pièce détachée industrielle. Il a ajouté sur cette affaire que «Sonatrach n'a pas subi de préjudice sur son fonctionnement» et qu'«aucun contrat n'a été annulé ou gelé». «Nous poursuivons nos prévisions, comme cela a été fixé par les organes du groupe, en matière de production, de transport, de marchés à l'international, les projets et même notre activité en amont, tout en respectant nos engagements avec nos partenaires étrangers», a-t-il déclaré, en ajoutant que «la situation de Sonatrach est normale». Interrogé sur le préjudice causé à l'entreprise, évalué à près de 1000 milliards DA, tel que rapporté par la presse, citant des sources judiciaires,M. Feghouli a répondu : «Laissons le juge se prononcer» sur cette affaire, en notant que «les mis en cause sont innocents jusqu'à preuve du contraire». Concernant les informations rapportées par la presse sur le visa du Premier ministre pour tout contrat de Sonatrach, ainsi que l'image «ternie» de Sonatrach à l'international, le Pdg par intérim a rétorqué : «C'est de la pure affabulation.» Pour lui, Sonatrach se porte bien et l'affaire est encore en instruction. Dans l'affaire dite Sonatrach, l'ex-Pdg (Mohamed Meziane), le vice-président de l'activité commercialisation (Chawki Rahal) ainsi que quatre directeurs sont sous contrôle judiciaire, tandis que les deux vice-présidents chargés de l'amont (Boumediene Belkacem) et du transport (Benamar Zenasni) sont actuellement sous mandat de dépôt, avait annoncé précédemment le ministre de l'Energie et des Mines. Les quatre directeurs concernés par la décision de justice sont en charge des affaires sociales, du forage, du transport et de la commercialisation, a encore précisé le ministre, qui signale que «tous ces cadres sont présumés innocents jusqu'à ce que la justice prouve leur culpabilité» dans une enquête portant sur de présumées malversations à l'occasion de la passation de marchés de gré à gré avec des bureaux d'études ou des sociétés spécialisées dans la sécurité. Précédemment, les mis en cause devaient être défendus par les avocats de l'entreprise conformément à la convention collective du groupe. Mais selon des informations de la presse, les avocats se sont retirés, ce qui est logique, puisque Sonatrach vient de se constituer partie civile.