, Nicolas Sarkozy est arrivé au Gabon pour une visite de 24 heures, dominée par la signature d'un nouveau partenariat global avec ce fidèle allié de la France en Afrique. Sa visite, la deuxième dans le pays depuis son arrivée à l'Elysée, sera aussi marquée par un nouvel accord de défense, au moment où Paris vient de décider de conserver à Libreville sa seule base militaire en Afrique de l'Ouest après la fermeture annoncée de celle de Dakar. Le président français a entamée cette visite par Franceville, troisième ville du pays, à plus de 500 km au sud-est de la capitale, où il a déposé une gerbe au mausolée d'Omar Bongo, mort en juin dernier après avoir dirigé le Gabon pendant 41 ans. Il devait avoir ensuite un entretien avec son fils, Ali Bongo, qui a succédé à son père en octobre 2009, à l'issue d'une élection présidentielle aux résultats contestés un temps par l'opposition. Les deux hommes devaient gagner Libreville à la mi-journée. Dans une interview au quotidien gabonais l'Union, Nicolas Sarkozy a déclaré sa volonté de faire évoluer pour la moderniser la relation privilégiée entre la France et le Gabon, pays de 1,35 million d'habitants dont la principale richesse, le pétrole, risque de s'épuiser à l'horizon 2020. Cette modernisation «passe par un impératif de transparence, transparence sur nos intérêts, qui doivent être assumés, transparence sur nos objectifs et transparence sur nos intérêts communs», a-t-il dit. Omar Bongo était un des derniers symboles de la «Françafrique», une relation étroite entre la France et ses anciennes colonies d'Afrique noire reposant sur des réseaux d'influence parfois mis au service de gouvernements contestés. «Une relation franco-gabonaise modernisée passe par l'instauration d'un véritable partenariat, d'égal à égal. C'est tout un changement de philosophie dans nos rapports», souligne le président français dans la même interview.