Une telle mobilisation de la part des enseignants alimente les craintes et les inquiétudes des parents d'élèves qui craignent pour l'avenir de leurs enfants, en particulier pour ceux qui sont en classes d'examen. Lors d'une virée dans les établissements de la capitale, nous avons constatés, de visu, une paralysie des établissements scolaires, tous paliers confondus. Le taux des enseignants grévistes a été chiffré à 93%, alors que les lycées sont paralysés à hauteur de 98%, nous a déclaré, hier, le chargé de communication du Cnapest, Messaoud Boudiba. Joint par téléphone, ce responsable a assuré que le spectre de l'année blanche se dessine, de plus en plus, à l'horizon. «Notre mouvement de grève continue. Nous persistons dans notre boycott des cours et des examens jusqu'à ce que nos revendications soient satisfaites. D'ailleurs, la décision de la reconduction de la grève se confirmera à l'issue de la réunion du conseil national qui aura lieu mardi prochain. On a averti à maintes reprises les responsables du ministère des conséquences que pourraient engendrer leurs manipulations, autant sur les élèves que sur les enseignants, mais ils ne voulaient rien entendre», a-t-il expliqué, avant d'ajouter que la grève est l'ultime recours des enseignants qui vivent dans la misère. Le ministère de l'Education a, rappelle-t-on, publié les augmentations des salaires des enseignants par le biais de la presse. A en croire les chiffres avancés par la tutelle, les enseignants sont sortis de la crise. «Faux, rétorquent ces derniers. Ces augmentations ne reflètent pas la réalité. C'est de la poudre aux yeux pour leurrer l'opinion publique», expliquent-t-ils, en affirmant que cette augmentation ne dépasse pas, dans le meilleur des cas, 3 000 DA. «Le ministère à travers la publication des chiffres, précisent les syndicats, n'a en fait que mensualiser les primes qu'on percevait tous les six mois. Pour M. Boudiba, les revendications des enseignants sont claires. «Pourquoi le ministère refuse d'ouvrir le dossier de la médecine du travail et celui des œuvres sociales, visent-ils le pourrissement ? La balle est dans le camp de la tutelle, elle seule pourrait assumer les conséquences», s'exclame-t-il ! La question est de savoir jusqu'à quand les syndicats et le ministère de l'Education nationale, dans leur entêtement, continueront de prendre comme otages les élèves ? Nouara N.-K. Lire sur Internet