L'annonce a été faite par les présidents du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) et du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), respectivement MM. Lyès Merabet et Mohamed Yousfi, dans un point de presse tenu à Alger. «Nos conseils nationaux qui se sont tenus jeudi et vendredi derniers ont décidé à la majorité de geler la grève avec possibilité de revenir aux rassemblements nationaux, dont le premier est prévu le 3 avril prochain à l'hôpital Mustapha-Pacha à Alger, sachant que nos revendications ne sont pas satisfaites», ont déclaré Dr Yousfi et Dr Lyes Merrabet. Les présidents des deux syndicats ont annoncé, par ailleurs, leur décision de prendre attache avec d'autres syndicats autonomes, particulièrement ceux de l'éducation pour discuter sur l'importance du respect des droits à la grève par les pouvoirs publics. Selon les mêmes responsables, en guise de protestation pour la non-satisfaction de leurs revendications, les médecins ont décidé à partir de dimanche prochain le port symbolique d'un brassard noir. Le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, Saïd Barkat, avait affirmé que la justice avait qualifiée d'illégale cette grève et il avait même parlé «de retenue sur salaire pour l'ensemble des journées de grève et l'envoi de mises en demeure individuelles à l'ensemble des praticiens pour abandon de poste». Le ministre envisageait également des «mesures de révocation contre tout praticien qui n'aurait pas rejoint son poste de travail» ont rappelé les présidents des deux syndicats. Pour le Dr Yousefi, président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) «le combat des médecins ne s'arrête pas là, mais leur syndicat a décidé de déposer plainte au niveau des organisations internationales, mais aussi devant la Ligue des droits de l'homme pour tous les dépassements enregistrés durant cette grève». «Les droits sociaux sont bafoués et le droit de grève est remis en cause», a ajouté le Dr Lyès Merabet, président du SNPSP. Cette décision a été appuyée par le Conseil de l'Ordre des médecins qui a appelé, le week -end dernier lors de son congrès, à la reprise de l'activité médicale dans l'intérêt du malade. Ceci dit, en plus des menaces de sanctions à l'encontre des grévistes décidées par le ministre de la Santé, Saïd Barkat. Les revendications des praticiens de la santé publique, qui étaient en grève depuis la fin novembre 2009 consistent notamment en la révision d'un statut particulier promulgué fin 2009, l'ouverture de discussions sur le régime indemnitaire ou l'octroi d'un quota de logements de fonction.