«Le tout puissant aime toute l'humanité et il a un faible pour l'Algérie», dira un céréaliculteur qui devait se réunir avec ses confrères pour préparer la campagne des moissons-battages dans les wilayas du sud algérien. Ils se sont réunis pour voir comment réquisitionner l'ensemble des moissonneuses batteuses des wilayas limitrophes, à savoir Bordj Bou-Arréridj, Sétif, Djelfa, Médéa, Tissemsilt et Tiaret. Ces moyens qui ne doivent intervenir qu'à partir du mois de juillet dans leurs wilayas vont être mis à profit pour être rentabilisés dans les régions où le mûrissement des épis est précoce. Cette pratique se faisait dans le temps où ce n'était pas les machines qui étaient réquisitionnées mais les faucheurs ou el-hassada. Cette année, dans les zones steppiques, contrairement à l'année précédente, très peu de terres ont été emblavées. Mais celles qui l'ont été ont bénéficié de fertilisants et surtout de semences sélectionnées et traitées. Les désherbants ont été très largement utilisés. Si les rendements de 2009 n'avaient guère dépassés les 10 à 13 quintaux à l'hectare, cette année avec moins de surface et plus de technicité, les rendements dépasseront les 20 q/ha. Mais les silos manquent. A Djelfa, il n'existe que trois minoteries et les stocks de blé dur de 2009 remplissent toujours les silos de la CCLS. Hier, à Adrar, chez Hadj Aissa, les moissonneuses ont commencé à faucher les épis de blé. Hadj Aissa sera-t-il le meilleur producteur pour la deuxième fois consécutive ? L'avenir nous le dira.