, Déjà leader mondial de l'insuline, Sanofi-Aventis a annoncé, mercredi dernier, un partenariat avec la société américaine Agamatrix en vue de développer des systèmes de surveillance du taux de glucose dans le sang. Un nouveau pas dans l'objectif affiché en janvier par le groupe français de devenir «le leader mondial» du secteur. Actuel champion du diabète, Novo Nordisk n'entend pas se laisser dépasser. «Non seulement nous resterons numéro un, mais nous allons étendre notre leadership», assure au Figaro Mads Krogsgaard Thomsen, directeur de la recherche et du développement de Novo Nordisk. La guerre du diabète entre laboratoires ne sera pas forcément féroce. «Il y a de la place pour tout le monde», explique Pierre Chancel, responsable de la nouvelle division diabète de Sanofi. Le marché, qui pèse déjà près de 40 milliards de dollars, «doublera d'ici à 2020», selon lui. Il y a 285 millions de diabétiques aujourd'hui, et leur nombre passera à 438 millions en 2030, prévoit la Fédération internationale du diabète. 15 % d'entre eux souffrent de diabète de type 1, une maladie souvent génétique, les autres ont atteints de diabète de type 2, un mal essentiellement provoqué par le surpoids. La gamme des soins, elle aussi, s'élargit sans cesse. L'insuline est le plus ancien d'entre eux. «Elle revient en force», souligne Claude Allary, directeur associé du cabinet de conseil Bionest Partners. Novo Nordisk est le seul laboratoire avec «une nouvelle génération d'insuline en dernière phase de développement», affirme Mads Krogsgaard Thomsen, qui prévoit de sortir en 2012 le Degludec, un concurrent du Lantus de Sanofi, l'insuline aujourd'hui la plus vendue au monde. Les personnes souffrant du diabète de type 2 sont soignées avec des antidiabétiques oraux. Des produits délaissés par les grands labos, car souvent concurrencés par des médicaments génériques, commercialisés sous forme de copies légales à prix réduit. n