L'autorité française de contrôle du secteur bancaire, devenue cette année l'Autorité de contrôle prudentiel (ACP), estime que l'évolution des provisions destinées à couvrir les risques de crédit dépendra de la vigueur de la reprise économique. «L'évolution du coût du risque de crédit dépendra (...) du rythme et de l'ampleur de la reprise économique», estime-t-elle à l'occasion de la publication de son rapport annuel 2009. «D'autres sources potentielles de vulnérabilité existent, qu'il s'agisse par exemple d'un environnement de marché qui serait moins favorable qu'en 2009, du risque de décotes supplémentaires de certains actifs toxiques ou des effets induits (...) par l'importance des déficits publics», ajoute-t-elle. La Commission bancaire rappelle que les cinq grandes banques françaises, BNP Paribas, Société générale, Crédit agricole, Crédit mutuel et BPCE, maison mère de Natixis, ont dégagé en 2009 un résultat net cumulé de 11,7 milliards d'euros, en hausse de 93 % par rapport à 2008. «Les banques françaises apparaissent dans l'ensemble bien armées pour relever les défis qui se dessinent à court et moyen terme», a jugé Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France, dont dépend l'ACP, lors d'une conférence de presse.