, Une assemblée générale constitutive d'une association de professionnels de la confiserie, biscuiterie et chocolaterie s'est tenue, lundi dernier, au siège du Conseil national consultatif pour la promotion des PME (CNC/PME) à Alger. Cette réunion a eu pour objet d'offrir, pour la première fois, une tribune et un cadre représentatif aux opérateurs de ce créneau industriel. Les participants à cette assemblée au nombre de 20, venus des quatre coins du pays, ont saisi cette occasion pour passer en revue les nombreuses difficultés qu'ils rencontrent, notamment une concurrence étrangère jugée déloyale, une hausse significative des coûts des matières premières (sucre en particulier), une logistique inadaptée en matière de transport, une bureaucratie tatillonne à l'origine de séjours prolongés des matières premières au niveau des ports, entre autres. S'agissant de la représentativité du tissu industriel au sein de cette assemblée, il convient de relever la présence de la plus ancienne fabrique de bonbons du pays créée en 1949 à Ruisseau. De même qu'il faut noter la participation de grandes marques algériennes comme Caprice, Bimo, Flash, etc. Parmi ses premières délibérations, cette assemblée générale constitutive a élu les membres du bureau de la nouvelle association à qui elle donne tous pouvoirs à l'effet d'accomplir les formalités prescrites par la loi quant au dépôt du dossier d'agrément auprès du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. MM. Boumaâraf et Khelif ont été désignés respectivement président et secrétaire général de l'association. Il est à relever, par ailleurs, que cette assemblée générale constitutive s'est déroulée au siège du CNC/PME dont les missions consistent notamment à «encourager et à promouvoir la création de nouvelles associations professionnelles». Présent à l'ouverture de l'assemblée constitutive, le président du CNC/PME, M. Zaïm Bensaci a affirmé son soutien à la centaine de PME qui activent dans la filière confiserie, biscuiterie et chocolaterie sur le territoire national. D'après les informations recueillies, les entreprises productrices de cette filière activent à moins de 50% de leurs capacités de production. Il y a, par conséquent, beaucoup de travail à faire afin de satisfaire les besoins nationaux couverts en grande partie ces dernières années par une importation sauvage de produits provenant notamment de Turquie et d'Egypte. Dans ce sillage, pour l'année 2008, la Turquie aurait exporté pour 30 millions de sucreries. De quoi rendre gourmands les Turcs et les amener à exercer un dumping en direction du marché algérien. Il est à signaler, enfin, que la date de la tenue de cette AG constitutive de l'association des producteurs de la confiserie, de la biscuiterie et de la chocolaterie n'a pas été choisie au hasard. En effet, elle a coïncidé avec l'ouverture le jour même de la 8e édition du Salon international des industries agroalimentaires (Djazagro). Une manière d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur un autre créneau industriel en péril qui est, toutefois, porteur de plus-value économique et créateur de postes d'emploi.