Organisée par la Fondation «Cheikh Abdelkrim Dali», cette soirée mémorable a été animée par deux artistes de renommée internationale, dont Beihdja Rahal et Nouri Koufi, et par l'association El-Kortobia. La soirée a débuté par la projection d'un film documentaire de quinze minutes, réalisé par la Radio nationale, sur le parcours artistique d'Abdelkrim Dali, ce chanteur au riche répertoire. De l'avis de la plupart des présents, les apparitions télévisées se limitent uniquement lors des deux fêtes de l'Aïd, avec Saha Aïdkoum et Ibrahim El-Khalil «Dommage que la nouvelle génération ne sait pas grand'chose sur cette icône de la musique hawzie», s'est insurgée une sexagénaire. La projection du film documentaire a été suivie par la prestation de la remarquable chanteuse Beihdja Rahal. Avec le talent et la classe qu'on lui reconnaît, l'artiste a subjugué l'assistance durant une quinzaine de minutes par l'interprétation de la nouba dans le mode «ramlr. Elle se retire pour laisser sa place au brillant Nouri Koufi, lequel a offert un ensemble de chansons et de q'cide, tirées du répertoire d'Abdelkrim Dali. Il n'a pas caché sa reconnaissance envers le défunt Abdelkrim Dali. «Abdelkrim Dali a offert le meilleur de lui-même à la musique algérienne. Je suis là ce soir parce qu'il est de mon devoir de rendre hommage à ce grand artiste. Je suis très heureux d'être là. J'espère que ce genre de rencontre va se perpétrer afin qu'elle devienne une tradition annuelle», a étayé Nouri Koufi. Abondant dans le même sens, la présidente de la fondation «Cheikh Abdelkrim Dali» qui n'est autre que la petite-fille de l'artiste, Ouahiba Dali, a souligné, pour sa part, que cette rencontre représente un moyen pour montrer que même s'il s'est éteint depuis 32 ans, Abdelkrim Dali est toujours parmi nous à travers sa belle et mélodieuse voix». Elle n'a pas manqué de rappeler que le défunt Dali a consacré sa vie durant au développement et à l'enrichissement de la musique andalouse. «Il n'a jamais hésité à transmettre ce patrimoine ancestral aux nouvelles générations de l'époque, dans le souci d'assurer sa pérennité. Je demande aux médias audiovisuels d'exploiter les enregistrements disponibles au niveau de leurs archives pour les diffuser tout au long de l'année, au lieu de se contenter uniquement de ses chansons consacrées à la fête de l'Aïd.»