La contrefaçon est un véritable fléau dans l'industrie mécanique, estime Mokhtar Chehboub, président-directeur général de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI), dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction. L'informel, dit-il est l'élément n°1 qui contrarie la sous-traitance, il faut y mettre un terme. La SNVI, fait-il remarquer, possède un vaste réseau de sous-traitants appelé à se développer encore. Son objectif, précise-t-il, est de se délester de la production de composants coûteux au profit de sous-traitants et son souhait est de voir avec eux la façon d'opérer la substitution aux importations de pièces. Il souligne que 5 000 références étaient importées alors que la SNVI les avait. Parmi les conditions pour la sous-traitance, fait-il observer, la certification est un élément incontournable. La SNVI, fait savoir son P-DG, compte faire passer le taux de sous-traitance dans sa production de 25 % actuellement à 60%. M. Chehboub rappelle qu'un groupe de réflexion sur la sous-traitance a été installé au niveau du CNES. Il pense qu'il faut faire un état des lieux de la sous-traitance en Algérie, recenser les contraintes et préconiser les solutions. Il estime qu'il faut identifier de manière précise les problèmes et apporter les solutions. Il cite l'amélioration de l'accès au crédit, l'amélioration des relations entre les banques et la petite et moyenne industrie ainsi que l'amélioration de l'environnement logistique, au niveau des ports par exemple. Le foncier, fait-il remarquer, se situe en dixième position sur la liste des problèmes. Un problème important, souligne-t-il, est celui du personnel qualifié opérationnel dont il faut disposer.