Accusant l'occupant israélien de «perpétuer la Nekba, par sa politique d'expulsions, de démolition de maisons, de colonisation et de blocus», M. Saab Arekat a indiqué que la question des réfugiés «devrait être débattue au cours des discussions de proximité». Ces dernières, engagées depuis dimanche dernier, sous médiation américaine, ont été accompagnées par l'annonce du gouvernement israélien du maintien des opérations de construction de nouvelles colonies sur les terres palestiniennes. Ce qui semble indiquer clairement la non-acceptation par Israël de la solution de deux Etats sur la base des frontières de 1967. Cela au moment où les Palestiniens de Ghaza continuent à résister au blocus drastique imposé par Israël bien avant l'avènement de Netanyahu à la tête du gouvernement israélien. Si la relance des pourparlers dites de «proximité» entre Palestiniens et Israéliens a été accueillie favorablement de part et d'autre, il n'en demeure pas moins que des interrogations quant à leur portée se font susciter. L'appel émis récemment par le président russe et son homologue turc relatif à la participation de toutes les parties palestiniennes dans ces «discussions indirectes» n'est pas fortuit, d'autant plus qu'une solution durable au conflit israëlo-palestinien et israëlo-arabe est loin de voir le jour vu l'absence de volonté politique israélienne et l'alignement sans faille de Washington sur Israël. Après son appel à aller le plus vite vers «des négociations directes», le président américain a soumis ce week-end une proposition au Congrès l'invitant à aider une nouvelle fois financièrement Israël pour renforcer sa défense contre les roquettes des résistances palestinienne et libanaise, au moment où l'UNRWA, l'agence onusienne en charge des réfugiés palestiniens, a lancé une alerte quant à l'incapacité d'assumer sa mission dès l'autonome prochain. A cela vient s'ajouter son appel de détresse, lancé jeudi à partir de Ghaza, à l'adresse de la communauté internationale quant à son incapacité de répondre d'une manière effective aux besoins des Palestiniens de Ghaza, en soutenant que les conséquences de la politique israélienne : blocus et agressions militaires sont à l'origine de cette incapacité. Selon le responsable de l'UNRWA, cela est dû au fait que le financement des programmes de soutien aux réfugiés (en Palestine, en Liban et en Syrie) et aux Palestiniens de Ghaza a été souvent réorienté par les nouvelles donnes, traduites par le blocus et l'agression militaire contre Ghaza. «L'UNRWA souffre d'un déficit budgétaire de 175 millions de dollars», avertit-il. Un déficit qui va en s'accentuant au vu de la politique menée à ce jour par Israël, à travers la spoliation des terres palestiniennes, l'expulsion de Palestiniens et le maintien du blocus. Une situation que nul n'ignore et les pourparlers «indirects» lancés pour une durée de quatre mois ne sauraient apporter des résultats pour les Palestiniens qui commémorent le 62e anniversaire de la Nekba. Netanyahu qui déclare qu'«El-Qods est la capitale d'Israël» balaye d'un revers de main les étapes franchies jusque-là dans ses négociations avec les Palestiniens, ainsi que la feuille de route arabe de 2002.