Cette commune ne pouvait en aucune manière prévoir une quelconque expansion du fait que les autorités publiques se sont toujours heurtées à des contraintes de disponibilité d'assiettes foncières si bien que tous les projets de développement local ont été à chaque fois retardés sinon différés. L'insuffisance du terrain foncier s'explique par la nature juridique des terres qui sont dans l'indivision mais aussi par le fait que Messelmoun est enserrée entre un massif forestier très dense avec un relief abrupt au sud et une bande littorale rétrécie au nord. C'est justement dans ce contexte que Mohamed Ouchen, wali de Tipasa, a entamé une visite de travail et dans la daïra de Gouraya et plus précisément dans la commune de Messelmoun pour permettre à cette agglomération un développement au même titre que les autres communes de la wilaya. La résolution de cette problématique a poussé l'autorité de la wilaya à prendre des mesures d'urgence dès l'année 2005 en injectant des équipements publics sur les poches de terrains domaniaux disponibles en vue de rattraper le déficit en infrastructures et améliorer un tant soit peu les conditions de vie des citoyens. Ainsi, plusieurs projets ont été concrétisés à l'instar d'un collège d'enseignement moyen, d'un complexe sportif de proximité, d'un terrain de sports, de 128 logements ruraux, de 62 logements sociaux participatifs, d'une polyclinique, d'un bureau de poste et d'un important programme de logements en cours de réalisation, à savoir 250 logements sociaux locatifs dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire et 200 logements sociaux participatifs. Cependant, afin d'assurer une urbanisation pérenne et réfléchie de la commune de Messelmoune, le chef de l'exécutif a ordonné lors de sa visite de prévoir l'extension de cet établissement humain sur les piémonts dans le cadre de la révision du PDAU. Ce plan, qui est à sa seconde phase d'étude, est prévu sur une période de 15 ans. Dans un premier temps, il prédit la récupération de 15 ha de terrains pour l'introduction future de 1 200 logements avec des équipements d'accompagnement et une zone d'activités et de services sans pour autant porter atteinte aux différents milieux naturels et agricoles. Par ailleurs, le wali a longuement souligné l'optimisation et l'occupation du sol par la densification en édifiant 80 à 120 logements par hectare et de lancer l'étude des quatre plans d'occupation au sol (POS) prévus dans ce PDAU concomitamment. Pour ce qui est de l'agglomération secondaire de Sidi Bouhriz située à 400 m d'altitude, elle vient d'être choisie pour rayonner sur les hameaux environnants et assurer un équilibre entre la partie sud et la partie nord du territoire communal. Le chef-lieu de commune sera, quant à lui, restructuré avec une animation de son centre par des commerces et services afin de lui donner un caractère d'agglomération principale. Notons enfin qu'une opération de restructuration du quartier précaire et insalubre dénommé Bab El-Oued qui s'est matérialisée par le relogement graduel de 150 familles dans des logements sociaux locatifs suivant une action tiroir et la densification du site par l'implantation d'un programme de logements sociaux participatifs.