L'assurance contre les catastrophes naturelles (Catnat) n'a représenté en 2009 que 2 % du chiffre d'affaires de la Société algérienne des assurances (SAA), soit 400 millions DA, représentant 144 000 contrats, sur 18,6 milliards DA, a fait savoir Hassan Naghmouche, qui en est chargé au niveau de cette compagnie d'assurances. Il fait remarquer que ce pourcentage est le même pour l'ensemble des compagnies d'assurances en Algérie. Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, il a fait remarquer qu'à M'sila, wilaya où a eu lieu un séisme vendredi dernier et où il s'est rendu en visite, il n'y a que 10 assurés Catnat, et encore aucun n'a été touché par le séisme. Il rappelle que l'ordonnance 03/12 du 26 août 2003, rend obligatoire l'assurance Catnat mais très peu de citoyens y souscrivent à cause, explique-t-il, du manque de culture de l'assurance et du sentiment que l'Etat va les aider. L'Etat, face aux catastrophes, a toujours contribué à la réparation des dégâts et continue de le faire, ajoute-t-il. Il souligne que cette situation n'est pas due à un manque de communication de la part de la SAA et en donne pour preuve le nombre de SMS, 350 000, envoyés aux abonnés de Mobilis, opération refaite une seconde fois, à l'occasion de l'anniversaire des inondations de Ghardaïa, en plus des affiches dans les agences de la SAA. La prime d'assurances Catnat n'est pas excessive, fait-il observer, 1 500 DA/an dans le Centre-Nord et 400 à 500 DA dans le Sud du pays. Le remboursement ne souffre pas de lenteurs, souligne M. Naghmouche, il dépend du classement de la zone considérée en zone de catastrophe. La Catnat, rappelle-t-il, couvre le séisme, les inondations, la tempête et les glissements de terrain. Les calamités naturelles qui touchent l'agriculture feront l'objet d'une loi qui est en préparation, annonce-t-il. A propos de la situation à M'sila, après le séisme, il affirme qu'elle est maîtrisée et fait savoir que le CTC (Contrôle technique de la construction) a recensé 185 logements touchés dont 45 % sont classés en orange et rouge, en fonction de leur vétusté.