La télévision algérienne tente de doubler les chaînes étrangères et c'est de bonne guerre. Le 20h gagne en audience notamment, dans la partie sport. Les joueurs, eux aussi, se sont mis à la com, ils s'expriment, livrent leurs impression en toute responsabilité. L'équipe nationale dégage à travers cette liberté, une cohésion de bonne facture. Des commentaires se «construisent» ça et là sans pourtant vérifier la solidité de l'information qui concerne nos représentants. Cela dérange, non seulement le staff, les joueurs mais aussi et surtout les supporters qui ne vivent que de ces infos pour garder le moral et positiver. Beaucoup a été dit concernant la mise à l'écart de certain joueurs mais la phase la plus importante concerne Benzema, Nasri, Rami et Ben Arfa qui auraient profiter de l'opportunité offerte par l'Algérie pour sauter dans le train de la dernière chance. Mais pour l'ancien entraîneur de la sélection algérienne, Nacer Sandjak, qui s'exprimait dans un journal sportif en l'occurrence, El Haddef «ce n'est jamais facile pour nous, les émigrés maghrébins de France, de s'imposer dans notre société, et cela est valable dans tous les domaines, pas seulement en football. Pour certains, la Guerre d'Algérie n'est pas finie». Et d'ajouter, «je veux dire qu'on se sent toujours obligés de se battre et de produire plus d'efforts que les autres pour réussir à s'imposer». A Noisy-Le-Sec, on a effectivement rencontré d'énormes difficultés de ce genre. Y a-t-il un rapport avec l'élimination de ces joueurs non convoqués par Domenech ? Bien sûr, eu égard à leur talent, ces deux joueurs méritent de faire partie de l'effectif de l'équipe de France. Toutefois, je dois dire qu'un joueur comme Benzema aurait dû rester à Lyon. Il est aussi victime de son choix. Il est jeune, tout comme Nasri, il doit se battre pour reprendre sa place. Entre regret et souhait de réaliser leur rêve, les joueurs de souche algérienne auraient pu faire partie de la liste de Saâdane, à la limite manifester une réelle envie de s'accrocher au drapeau algérien, mais les appels n'ont pas abouti. L'autre rive, pour eux, était plus séduisante et plus proche de la renommée. L'on se rappelle de ce jeune innocent joueur qui avait souhaiter vivre le Mondial avec ses collègues algériens mais qui fut bloqué par ses parents qui ont déployé toute une stratégie pour le décourager. Benzema se dit triste lorsqu'il rentre chez lui et assiste impuissant aux encouragements de l'équipe nationale par les membres de sa famille. Lui par contre ne pouvait se joindre à eux que par le cœur. Un regret amère, mais hélas le choix est fait en tout point de vu. La Coupe du Monde est à deux pas. Ceux qui y prendront part porteront les couleurs nationales durant une manifestation planétaire. «Oui, je crois qu'on a les moyens pour faire de ce Mondial une réussite. La FAF a franchement tout mis en place et c'est ce qui me rend très optimiste. Si on négocie bien le premier match, tout sera possible. Je souhaite beaucoup de chance à la sélection nationale qui est notre fierté. Je tiens à dire que ça fait plaisir qu'on me sollicite dans plusieurs stations de radios et de télévision ici en France pour parler de mon pays. On ressent une joie énorme grâce à notre chère Algérie», souligne Sandjak.