Alors que la coupe du Monde occupe tous les esprits, au Gabon Les Gabonais n'ont pas la tête à ça. L'organisation de la prochaine CAN est en jeu. A chacun sa préoccupation, ainsi va la vie. Un événement ne doit pas embarquer un autre au risque de passer à côté du pari lancé en l'occurrence, celui d'organiser la prochaine CAN. Le mois d'août est le mois limite pour présenter la dernière fiche technique à la commission de la CAF qui aura la charge de valider ou confier le dossier à la Guinée. Cette institution a déjà averti le Gabon. Le 23 mai tout devait être fin prêt, la CAF a failli siffler la fin des dépôts sans aucune prolongation ne soit accordée. Mais voilà que cette institution, pour une fois, accorde un délai des prolongations à ce pays qui veut accueillir cette fête de football africain, en renvoyant la date limite à août prochain. L'on se rappelle lors de sa dernière visite effectuée du 21 au 24 mars écoulé, que notre journal a d'ailleurs signalé, le général Seyi Memene, vice-président de la CAF, qui avait lancé un ultimatum : soit les chantiers gabonais avancent de manière significative dans les deux mois à venir, soit la CAN-2012 se déroulera uniquement en Guinée équatoriale, le pays coorganisateur, qui a pour sa part réalisé l'essentiel de ses infrastructures. Il faut reconnaître que le comité d'organisation (COCAN) n'a aucun intérêt à décevoir le Gabon. Tout sera fin prêt pour cette date. «Nous allons rater, ou presque la coupe du monde, on va s'occuper de ce chantier qui fera de notre pays un passage des grandes équipes africaines… Un autre joueur en retraite, dira, «cette manifestation sera une carte postale pour ceux qui ne connaissent pas notre pays et une grande occasion pour montrer que nous sommes un peuple civilisé et à même d'apporter la preuve de notre hospitalité et de notre sportivité… Nous ne décevrons personne. Parce que ce peuple gabonais tient à ce rendez-vous…» Un signal fort lancé depuis cette région à toutes les équipes africaines qualifiées pour qu'elles se sentent déjà en sécurité. «Nous mettons les bouchées doubles pour être prêts», affirme René Hilaire Adiaheno, le président gabonais du Cocan. Suppression des week-ends sur les chantiers, instauration des trois-huit, inscription des dépenses de la CAN comme priorité de la loi de finances 2011 ? : les organisateurs et corps de métiers activent la cadence, notamment à Franceville où les travaux étaient très en retard. «On avance. La première phase des travaux est finie, nous installons les gradins», explique Monique Ondo Mvé Oyane, présidente de la commission communication et marketing du Cocan. Selon les architectes, on sera dans les temps. On devrait même pouvoir faire des matchs tests dans les stades lors de la fête de l'Indépendance, dans un an, le 17 août 2011.