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Les SDF, les oubliés de la société
Relizane
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 05 - 2010

Le ciel se montre plutôt généreux en arrosant copieusement, ces derniers jours, la capitale de la Mina. Après avoir franchi les différents obstacles, flaques de boue, dalles branlantes et cracheuses, véhicules aspersoirs, le citoyen est bien heureux de rejoindre ses pénates bien au sec et loin de tous ces aléas. L'on ne peut s'empêcher toutefois d'avoir une brève pensée pour les SDF : familles ou individus lesquels suite à différents concours de circonstances se retrouvent à dormir à la belle étoile.
Dans la wilaya de Relizane et en particulier au chef-lieu, d'un an à l'autre, le nombre de ces déracinés ne cesse d'augmenter de façon dramatique : malades mentaux, handicapés, familles entières sont là à arpenter à longueur de journée les rues ou pour certains rester immobiles au même endroit au point de faire partie du paysage. Entre les faux nécessiteux et les personnes réellement dans le besoin, les citoyens préfèrent passer leur chemin en faisant mine d'ignorer toute cette misère étalée, qu'elle soit vraie ou simulée. Des malades mentaux livrés à eux-mêmes, faute d'une prise en charge efficiente, un nombre de plus en plus important de malades mentaux se retrouve à errer sans but. Même s'ils sont inoffensifs, ces malades ont besoin d'une prise en charge. Ils restent exposés à tous les dangers de la rue et peuvent eux-mêmes représenter un risque pour le citoyen. Ils sont partout : fouillant dans les poubelles pour se sustenter, aux abords des écoles, dans les cages d'escalier des immeubles... Malheureusement, il ne s'agit plus là du traditionnel «idiot du village ou du quartier» que tout le monde plus ou moins protège, mais bien de vrais malades mentaux qui devraient être au sein d'institutions spécialisés. Des SDF, en veux-tu en voilà !
Vous ne pouvez plus faire 50 mètres sans croiser des SDF bravant les intempéries.
Ces personnes ont toutes des histoires, parfois tragiques, parfois banales, mais qui aboutissent toutes à cette existence d'errance. Les différents maux sociaux, maladies, ont contribué à aggraver l'ampleur de ce phénomène. Ces familles sans toit ou ces solitaires, tous sont unis dans le malheur.
Trouver où dormir la nuit, loin des regards méprisants qui ne cherchent, hélas, pas à comprendre, mais dans lesquels se lit la méfiance et les préjugés est le souci quotidien de ces personnes comme nous, mais pour lesquelles tout a basculé un jour. Tant que le malheur touche les autres, chacun pense être à l'abri oubliant que le moindre problème, forte pression, licenciement ou autres aléas peuvent mener à une déstabilisation mentale et peut conduire à la rue. Les témoignages dans ce sens sont légion, chacun a une histoire dont le point commun est bien la douleur atroce toujours présente. Plusieurs SDF approchés nous narrent leurs tristes histoires : «Je me suis retrouvé à la rue avec ma femme et mes trois enfants il y a déjà trois ans. Je n'ai pas pu continuer à payer les frais de loyer, le propriétaire m'a mis à la porte. Après des milliers de plaintes auprès des autorités locales de la commune d'El Matmar pour avoir un logement social, voilà où j'en suis aujourd'hui», nous confiera Mohamed, un père de famille qui occupe une chambre construite en parpaing de toube avec sa petite famille. «Cette attitude vis-à-vis de ces personnes, qui n'ont pas choisi d'être sans domicile, est quelque part légitime, même si contestable d'un autre côté, ces habitants craignent les problèmes que peuvent leurs causer ces personnes», nous dira une dame qui estime que laisser un SDF «habiter» une cage d'escalier comporte des risques.


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