Mercredi dernier vers 17 heures, une grande réception a été donnée, au siège de l'Unesco à Paris, plus précisément dans le magnifique salon situé au 7e étage, par la délégation permanente algérienne auprès de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) en l'honneur de l'ancien ailier droit de l'Equipe nationale. Cette cérémonie de l'intention de Rabah Mustapha Madjer (51 ans), nommé «Ambassadeur de bonne volonté» au sein de cette organisation onusienne, a regroupé Mme Irina Bokova, directrice générale de l'Unesco et un grand nombre d'invités. Parmi ces derniers figurent des membres du corps diplomatique, des personnalités comme Mme Anissa Boumedienne, le représentant permanent de l'Algérie en l'occurrence, Beskri Lahcène et des représentants de la société civile et des médias. Mme Irina Bokova déclare à cette occasion devant la presse : «C'est une magnifique initiative de compter un grand sportif comme Rabah Madjer auprès de notre organisation pour défendre la cause de la jeunesse à travers le monde ainsi que les valeurs de la paix, de l'éducation, du sport, de la culture, du dialogue et de la non-violence véhiculés par l'Unesco.» Avant d'ajouter, «le sport est un vecteur exceptionnel et formidable pour encourager le dialogue, la coopération entre les peuples (…). Le sport est aussi un message d'amitié et de tolérance. Ce sont pour toutes ces valeurs que s'engagera Rabah Madjer, tout comme d'autres prestigieux noms de femmes et d'hommes qui forment le réseau de l'Unesco à travers le monde». A l'issue de cette rencontre, l'ex-talentueux joueur du Milaha d'Hussein Dey, de l'Equipe nationale et du FC Porto se dit, «fier de cette désignation» et déclare en aparté à La Nouvelle République : «Je ne m'attendais pas à cette nomination et j'avoue que c'est une grande fierté pour moi de représenter l'Algérie à l'Unesco. J'espère du fond du cœur être digne de cette mission qui m'attend et également être à la hauteur pour représenter dignement le monde arabe et le continent africain. Merci à mon pays et merci à la Mme Irina Bokova pour cette confiance placée en moi…» Lors de l'allocution qu'il a prononcée devant les invités et la presse, l'auteur du but anthologique inscrit en finale de la coupe d'Europe en 1987 contre le Bayern de Munich, souligne : «Au-delà de ma personne, je suis fier de représenter mon pays, l'Algérie. C'est une reconnaissance de la place centrale qu'occupe le sport, en particulier le football, dans la promotion de la culture, de la paix et des valeurs universelles de l'olympisme dans les milieux de la jeunesse.» Avant d'ajouter, «je suis honoré aujourd'hui d'autant plus que je me considère en ce moment particulier, comme étant redevable à la lignée de la glorieuse équipe d'Algérie de Libération nationale et dans un contexte de qualification pour la troisième fois de l'Equipe nationale algérienne à la Coupe du Monde…» Auparavant, c'était le délégué permanent de l'Algérie à l'Unesco, Beskri Lahcène qui avait pris la parole dans les langues française et arabe en déclarant : «C'est un grand jour, aujourd'hui, pour l'Algérie de voir un de ses enfants porter le drapeau de la paix dans le monde. Je pense que c'est un évènement qui va compter énormément pour le peuple algérien. Je félicite Madjer pour cette nomination, c'est une fierté pour l'Algérie et le sport algérien…». En effet, Madjer qui a toujours été le digne ambassadeur du football algérien sera désormais l'ambassadeur de bonne volonté auprès de l'organisation onusienne. Il prendra ses fonctions juste après le Mondial-2010, a-t-on appris, auprès de la direction générale de l'Unesco. Une reconnaissance à la mesure de son très riche parcours sportif. Par ailleurs, Madjer a profité pour assister aux côtés de nombreux diplomates arabes et autres personnalités invités, ce soir-là, à l'ouverture officielle de la journée de la culture arabe. Madjer s'est vu offrir un cadeau portant ses nom et prénom en calligraphie arabe de la part du calligraphe Deradra Yacine qui exposait ses œuvres, avant d'assister à la soirée musicale animée par Behdja Rahal, le maestro Amine Kouider et des artistes du monde arabe… Bravo Madjer et bonne continuation !