La direction régionale de la Sonelgaz de Constantine a annoncé avoir débloqué plus de 40 milliards de centimes pour parer aux désagréables opérations de délestage qui ont provoqué beaucoup de remous et surtout des dégâts matériels l'année dernière. Une bonne partie de cette somme a été déjà investie dans différents travaux et l'achat de nouveaux équipements. Il n'y a pas lieu de s'interroger pourquoi la direction concernée a attendu le début de la saison d'été pour engager cette opération qui mérite quand même d'être saluée. La réponse est bien simple. C'est en prévision de la Coupe du monde de football, car les hauts responsables ordonnateurs savent pertinemment que les habitants accepteront mal des coupures de l'électricité qui risquent de les priver du suivi des rencontres devant être diffusées sur les écrans. N'étant jusque-là qu'une supposition, cette démarche de la société de l'énergie électrique n'est rien d'autre qu'une nouvelle défalcation du crédit accordé à cette grande société et ce, pour au moins deux raisons. La première est que déjà l'année précédente, et alors qu'elle était quotidiennement interpellée, les bilans communiqués ont toujours fait état des grands efforts entrepris et des remises à l'état neuf de pratiquement tous les centres de distribution qui étaient soumis à des pannes successives en raison de leur vétusté. Or, voila que la maintenance de 32 lignes et de près de 1 000 transformateurs d'électricité assurant la distribution publique ne se fait que maintenant. Mieux que cela, la Sonelgaz insiste sur la réhabilitation de 44 réseaux de moyenne tension ainsi que l'installation de 32 transformateurs devant permettre l'amélioration de la distribution. Selon la communication rendue publique, viendront s'ajouter à cela le changement de 7 anciens câbles souterrains et l'installation de 18 autres aptes à limiter toute perturbation. Est-ce que cela signifie que la Sonelgaz n'a fait que répondre au plus pressé durant toutes ces années. Si la Coupe du monde avec les conséquences d'une éventuelle protestation de la population n'était programmée que plus tard, il fallait alors attendre pour que des rénovations soient entreprises. En matière de financement, il aurait été plus judicieux que les augmentations sur les factures des consommateurs se fassent progressivement durant tous les mois précédents.