«Tout médicament pourra être importé désormais avec un caractère d'urgence en cas de nécessité», a affirmé lundi à Alger le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès. «Une directive commune du Premier ministre concernant les ministères de la Santé et des Finances permet d'importer dans les 24h, en cas de danger pour la santé du citoyen, le médicament non disponible», a déclaré le ministre en marge d'un séminaire international sur le droit des brevets organisé par l'Union nationale des opérateurs de la pharmacie (UNOP). Evoquant l'industrie pharmaceutique, M. Ould Abbès a relevé que l'Algérie ne couvre que 38 % de ses besoins en médicaments bien qu'elle soit la 1re consommatrice de médicaments en Afrique. Il a souligné, dans ce contexte, que l'Etat est décidé à diminuer progressivement l'importation de médicaments pour arriver, à terme, à une production nationale couvrant 70 à 80 % des besoins. Pour mettre fin à cette dépendance et arriver à ce taux de couverture en médicaments, le ministre de la Santé a insisté sur l'établissement d'un dialogue entre l'Etat et les opérateurs en pharmacie des secteurs public et privé. «Il faut établir des liens durables avec les opérateurs en pharmacie et dialoguer avec eux pour trouver les moyens de les soutenir afin qu'ils participent au développement national», a-t-il préconisé