A l'ouverture de la réunion du comité exécutif élargi au niveau des ministres des Affaires étrangères sur l'agression israélienne contre la flottille de la liberté destinée à la solidarité avec le peuple palestinien encerclé dans la Bande de Gaza, tenue au siège du secrétariat général à Djeddah le dimanche 6 juin 2010, le secrétaire général de l'Organisation de la Conférence islamique (OCI), le professeur Ekmeleddin Ihsanoglu, a appelé les participants à envisager la formation d'un groupe d'experts juridiques qui doit se réunir dans les meilleurs délais possibles pour concevoir la procédure juridique à suivre aux fins de permettre de traduire en justice les responsables israéliens qui ont planifié ce crime et les individus qui ont participé à son exécution. Le professeur Ekmeleddin Ihsanoglu a dit que «la plus grande attention doit être donnée à la voie judiciaire dans notre quête de justice et de lever l'oppression dont souffrent nos frères dans la bande de Gaza assiégée». Il a invité les Etats de l'OCI à s'unir et à travailler avec les groupes régionaux, les amis et les autres Etats membres de l'Organisation des Nations unies pour convoquer une réunion de l'Assemblée générale dans le cadre de l'union pour la paix afin de convaincre l'ONU de s'acquitter de ses responsabilités à lever d'urgence le siège injuste sur la bande de Gaza. Ihsanoglu a présenté ses profondes condoléances à toutes les familles des martyrs tombés suite à ce crime odieux commis contre des civils par Israël, la puissance occupante. Il a souhaité un prompt rétablissement aux blessés, tout en formulant le voeu de voir tous les participants à cette flottille de la liberté regagner, sains et saufs, leur pays et leur famille couronnés de la médaille de l'honneur, de la dignité et de l'humanité. Il a salué «la noble position de la République de Turquie qui reflète une très grande conscience des responsabilités et témoigne d'un grand courage dans la défense des causes de la oumma islamique à travers une large et active participation à la flottille de la liberté et à travers les positions exprimées par son gouvernement suite à la commission de ce crime par Israël. Il a rendu hommage à tous ceux, personnes et institutions, qui ont contribué à la mise en route de cette flottille et à tous ceux qui s'étaient portés volontaires pour voguer au service de cette noble mission. Il a indiqué que la récente agression perpétrée par les forces israéliennes ciblaient des civils ressortissants de trente-deux pays, de plusieurs confessions – le christianisme, l'islam, le judaïsme et autres croyances – et issus de divers milieux, donc des personnes représentant, en fait, la conscience de la communauté internationale. Le secrétaire général de l'OCI a qualifié l'attaque meurtrière israélienne contre la flottille humanitaire voguant vers Gaza, dans les eaux internationales de «nouveau crime à ajouter à la liste sans fin des violations du droit international commises par Israël contre des civils innocents (qui) constitue une politique de piraterie, de terrorisme d'Etat organisé et une violation criarde de toutes les coutumes internationales qui, cette fois-ci, a dépassé toutes les lignes rouges en commettant un crime inqualifiable contre une caravane humanitaire à la destination connue, à la mission définie et aux objectifs clairs». Il a réaffirmé qu'il s'agit d'une piraterie effectuée par Israël dans les eaux internationales au mépris du droit international, d'où la nécessité de faire rapidement une enquête internationale neutre, indépendante et crédible qui soit en conformité avec les critères internationaux pour identifier et faire condamner les responsables qui ont commis ces actes illégaux contre l'humanité. Le secrétaire général a ajouté : «Nous avons condamné ce crime dès les premiers instants de sa commission par Israël, le considérant comme étant un terrorisme d'Etat et une piraterie requérant la poursuite de ses planificateurs et de ses exécutants devant la justice». Il a demandé aux groupes des ambassadeurs des Etats membres à New York et à Genève d'entreprendre des démarches coordonnées en vue de l'adoption d'une position internationale condamnant cet abominable crime et oeuvrant pour la levée de l'injuste embargo frappant la Bande de Gaza. Il a enfin indiqué que le groupe islamique à New York a effectivement déployé des efforts soutenus en vue d'aboutir à une position internationale condamnant ce crime. Il est vrai que le communiqué de la présidence du Conseil de sécurité sur cette question «est en deçà de ce que nous espérions». Il a ajouté que le groupe des ambassadeurs des Etats membres de l'OCI a également tenu, le 3 juin à New York, une réunion sur ce crime, sanctionnée par un communiqué appelant le secrétaire général des Nations unies à diligenter, conformément aux critères internationaux, une enquête exhaustive, impartiale, indépendante, transparente et crédible sur les circonstances de l'agression militaire israélienne et lui demandant de tout mettre en oeuvre pour traduire les auteurs de ce crime en justice.