Pour ceux qui connaissent la wilaya de Blida et ses communes, la localité de Bouinan pourrait devenir, dans un futur proche, un véritable grand centre d'affaires, mais aussi un site privilégié pour la création de nouvelles infrastructures socio-culturelles et sportives, compte tenu des dispositions qu'elle recèle au plan du foncier, des infrastructures routières, sans oublier l'AEP, l'électricité et le gaz. D'une superficie globale de 7474 ha, cette localité située à 25 km de la capitale et à une dizaine de kilomètres seulement de l'entrée est de Blida reste, cependant, méconnue des investisseurs aussi bien du secteur public que privé. En effet, à l'exception du projet de la nouvelle ville, décidé par le gouvernement en 2003, qui s'élèvera sur une partie de l'actuelle circonscription, cette commune aux potentialités multiples reste quand même ignorée même du grand public. La visite guidée que le président de l'APC, Moussa Zahra, a organisé à l'attention de journalistes fut une véritable découverte des potentialités qu'elle recèle au regard des explications que le premier élu de la commune à tenu à fournir. En effet, sa position géographique par rapport aux grands centres, tels l'aéroport d'Alger, la côte ouest algéroise, le centre de la capitale ou encore le chef-lieu de la wilaya de Blida, lui permet de jouer un rôle avant-gardiste. D'ailleurs, en parallèle aux projets dont elle bénéficie régulièrement dans le cadre de son développement, au plan des infrastructures routières, du logement, du raccordement en gaz et en électricité, la commune de Bouinan a été choisie par le gouvernement pour servir de site à la nouvelle ville qui évoluera dans un environnement naturel sur une superficie de 2 775 ha. L'étude de faisabilité a laissé apparaître que la nouvelle ville abritera d'ici 2025 une population de 150 000 habitants et avec un large programme de logements de haut standing, un réseau routier et de transports routier et ferroviaire en plus de diverses installations technologiques. Basée sur l'application d'urbanisme écologique, cette nouvelle ville constituera l'axe principal de la bio-technologie en étroite collaboration avec la nouvelle ville de Sidi Abdellah. Pour revenir à la commune mère, selon le président de l'APC, d'importants sites méritent d'être pris en charge dans le cadre de l'investissement. Parmi les priorités que la commune s'est fixées, le réseau routier qui permettra de relier le chef-lieu de la commune aux agglomérations intra-muros et extra-muros, le réseau d'alimentation en eau potable et la relance du volet touristique. Dans le souci de nous faire apprécier l'aspect pittoresque de sa commune, le P/APC nous proposa un circuit qui devait aboutir au lieudit Oued Tafrent, situé à 1 200 m d'altitude. Déjà à mi-chemin et après avoir longé une route bordée d'arbres que les autorités communales avaient réalisé dans le cadre du désenclavement de la zone, une bonne partie de la plaine de la Mitidja s'offre à nous dans toute sa splendeur. A cet endroit, la localité de Bouinan constitue une véritable chebka si l'ont se réfère à son point culminant par rapport au niveau de la mer. Elle reçoit d'importantes quantités d'eau qui ruissellent le long des cours d'eau vers des destinations inconnues. A ce propos, le président de l'APC estime que la réalisation de retenues collinaires, dont l'étude est réalisée depuis plusieurs années, permettra de renforcer le débit de l'AEP de la commune, le réseau d'irrigation mais aussi la nappe phréatique non seulement de la commune mais aussi de la région. Pour ce faire, les responsables de la commune semblent avoir beaucoup d'idées. Dans ce contexte, la réalisation d'un certain nombre de digues pourront constituer des petits barrages dont la capacité varie entre 300 000 et 500 000 m3. L'autre aspect qui retient l'attention des élus de cette localité est l'espace la commune et qui pourrait servir à la réalisation de complexes socio-culturel et sportif. «L'idéal serait de voir un jour l'implantation d'un centre de préparation sportive en altitude», nous dira M. Zahra qui nous apprendra que les responsables des scouts algériens ont lancé l'idée d'implanter un camp au niveau de la région. Sur le site enchanteur d'une superficie de 70 ha, avec une vue imprenable sur la plaine de la Mitidja, la réalisation d'infrastructures socio-économique et culturel pourront être rentabilisé à moyen terme. Lors des explications, on apprendra que la station climatique de Chréa se situe à quelques encablures de ce site riche en flore de différentes essences mais aussi où l'eau jaillit de sources du flanc de la montagne avant d'entamer la descente au milieu d'une végétation touffue. Selon un élu, le débit de la source arrive jusqu'à 30 litres par seconde en hiver, ce qui permet de renforcer le potentiel hydrique de la commune de Bouinan. Là aussi, l'APC aurait fait des propositions pour le captage des eaux de cette source et attend toujours un signe des hautes autorités. Ce sont donc toutes ces potentialités que compte la commune de Bouinan qui ne demandent qu'à être rentabilisées, ce que Moussa Zahra, le P/APC, a tenu à nous montrer.