Le FFS a choisi la date historique et hautement symbolique du 5 Juillet, fête de l'indépendance et de la jeunesse pour tenir son congrès fédéral à Bouira pour la désignation du nouveau fédéral. Ainsi, cette rencontre a eu lieu au niveau du théâtre communal Lalla-Khedidja de la ville de Bouira en présence du 1er secrétaire national Karim Tabou, et de nombreux militants et sympathisant du parti d'Aït Ahmed. Répartie en deux parties, la première a été consacrée au volet politique, la situation qui prévaut en Algérie, les perspectives, etc. C'est Karim Tabou bien évidemment qui s'en est chargée pour fustiger le pouvoir en place accusé d'être le responsable de tous les maux que traverse le pays depuis l'indépendance, une indépendance, dira-t-il, confisquée par ses derniers au point où les Algériens, qu'ils soient jeunes ou non, des universitaires et autres, fuient le pays par tous les moyens, même au péril de leurs vies, faisant allusion au phénomène de harraga. Un pouvoir, poursuit le premier secrétaire national, qui a «trahi la révolution, notamment la déclaration de Novembre 1954». Tabou détaillera ensuite et en filigrane la situation socio-économique, politique et sécuritaire du pays, une économie gangrenée par la corruption et que ne profite qu'aux tenants du pouvoir, confiscation des libertés et de la démocratie, la situation sécuritaire demeure toujours comme il y a 19 ans, l'insécurité est toujours là, la meilleure preuve n'est autre que l'assassinat du DGSN, M. Tounsi, dans son bureau, les fausses promesses. La deuxième partie du congrès était purement organique, elle s'est résumée dans la lecture du bilan moral par l'ancien bureau fédéral que présidait Aït Ouakli, suivi par l'élection du nouveau fédéral. Deux candidats étaient en lice, Melikchi Belkacem et Derradj Saïd. Et c'est ce dernier qui l'emporta avec 23 voies contre 19 pour son homologue.