Les vacances d'été nous offrent parfois quelques randonnées à travers notre beau pays. Beau par sa nature pittoresque qui, d'une région à l'autre vous offre des palettes à faire rêver le commun des mortels. Toutefois, si Dame nature nous a gratifiés de son altruisme irréprochable, la société, quant à elle, peine à communier avec cette atmosphère. Ici, on trouve une ville propre, des citoyens menant paisiblement leur train de vie, un calme à inspirer les artistes, un environnement où l'homme peut s'épanouir avec le peu de moyens qu'il possède. Alors que là, la populace vit dans l'ignorance, la saleté et… la nonchalance. Des cafés pleins à craquer, puants, surtout avec les fortes chaleurs…les fortes sueurs (comme si l'eau n'existait pas), et l'on s'y plaît à discutailler de tout et de rien. La machine mentale tourne à vide. Le temps passe et repasse et rien ne change. Toujours le même décor ; toujours les mêmes gueules ; toujours les mêmes discours. A se demander quel sens ces gens donnent à leur vie ? Apparemment, aucun, si ce n'est qu'assouvir leurs besoins primaires à l'image d'un troupeau sous l'œil vigilant d'un pâtre. Et le décor ? Si comme nous l'avons signalé plus haut, certaines contrées sont bien entretenues, d'autres par contre, se prétendant des wilayas, semblent encore traverser les crises de l'âge de pierre. Une entrée du chef-lieu de wilaya qui découragerait même un mulet peine depuis des années à offrir ce petit confort aux usagers de la route. Une voie détériorée qui fait souffrir hommes et véhicules, pourtant traversée maintes fois par les autorités locales et leurs invités de la haute sphère. Une poussière estivale rivalisant avec les boues hivernales. Et que font ces messieurs les «Maires» ? Ces hommes qu'on a élus pour nous sortir de cette misère environnementale. Pour l'instant, beaucoup semblent compenser leurs frustrations infantiles. Leur point commun, c'est ce maudit costume brillant dont ils raffolent, à l'image d'une star d'Hollywood. Pour ce qui est des cas pathologiques, la plupart d'entre eux présentent cette fameuse fixation qu'on rencontre dans les névroses obsessionnelles. L'un fixé sur ses manucures féminines (cheveux soigneusement teintés et coiffés…) ; l'autre manigançant le coup fatal pour mieux assurer sa retraite ainsi que celle de sa progéniture. Un troisième, fait spécialement pour diriger une gargote, et non une commune, ne semble jamais avoir croisé la notion d'esthétique. Et, et, et… Quel développement, quel épanouissement pourrait-on espérer avec ces gens incultes, hypocrites et dérangés ? Rien que la médiocrité !!!