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Cinquante ans de rébellion
Tchad
Publié dans La Nouvelle République le 12 - 08 - 2010

Les rébellions armées au Tchad se sont succédé au cours des cinquante dernières années. Quatre ans à peine après la proclamation de l'indépendance, c'est déjà au Soudan qu'Ibrahim Abatcha crée le premier mouvement armé tchadien, le Front de libération nationale du Tchad (Frolinat). Son objectif est de lutter contre le régime sudiste au pouvoir accusé de discriminer les populations de l'Est, du Centre et du Nord.
La révolte est, pourtant ,beaucoup plus ancienne : la France s'est appuyée sur les élites du Sud pendant toute la période coloniale. Et après l'indépendance, l'emprisonnement des membres du gouvernement originaires du Nord déclenchera une émeute violemment réprimée dans le quartier musulman de Fort-Lamy, en septembre 1963. Deux ans plus tard, quand la relève administrative va installer dans le Nord et l'Est, des fonctionnaires et des militaires, majoritairement originaires du Sud, multiplient les maladresses ou les exactions qui entretiendront l'hostilité de ses populations. Le premier président du Tchad indépendant, François Tombalbaye, fera appel à l'ancienne puissance coloniale, la France, pour tenter de mettre un terme à ces révoltes.
L'histoire ne fait, ensuite ,que se répéter. François Tombalbaye est renversé par un coup d'Etat et remplacé par un autre Sudiste, le général Félix Malloum en 1975.
L'une des premières mesures du général Malloum sera d'exiger la fermeture de la base militaire française, à Ndjamena. Il demandera ensuite à renégocier l'accord militaire qui lie le Tchad à son ancienne puissance coloniale, un accord jugé par les Nordistes comme une entrave à la réconciliation nationale. Mais les rebelles du Nord se font de plus en plus menaçants et le général Malloum finit en 1978 par nommer Hissène Habré, le chef des Forces armées du Nord (FAN), l'une des branches du Frolinat, au poste de Premier ministre.
L'accalmie est de courte durée : un an plus tard, Sudistes et Nordistes se font la guerre dans les rues de Ndjamena. Le conflit durera neuf mois.
A partir de 1979, tous les chefs d'Etat sont originaires du Nord. Le président Malloum s'est retiré au Nigeria.
Les Sudistes, peuvent au mieux prétendre au poste de Premier ministre. Ils s'orientent vers une lutte essentiellement politique et ne jouent souvent que les seconds rôles dans la gestion des affaires du pays. Mais cela ne met pas un terme aux conflits au Tchad. Le Gouvernement d'union nationale de transition (GUNT) est présidé par Goukouni Weddeye entre mars et avril 1979, puis à nouveau en septembre.
Le Frolinat connaît depuis sa création des dissensions et ce sont ses leaders qui se battent désormais pour prendre le pouvoir.
Hissène Habré renverse le président Goukouni Weddeye en 1982. Ce dernier ne renonce pas au pouvoir. Avec l'appui de la Libye, il mène une guerre sans merci à son ancien coreligionnaire. Mais le président Habré bénéficie comme ses prédécesseurs du soutien de l'armée française qui à travers l'opération «Epervier» en 1986 lui permettra de repousser les rebelles du Frolinat de Goukouni Weddeye et de ses alliés libyens.
Le présidence d'Hissène Habré est marquée par une violente répression politique. Habré favorise son ethnie, les Goranes, comme en son temps François Tombalbaye privilégiait les Sudistes. Il fait et défait ses collaborateurs, crée des jalousies. Finalement, une nouvelle rébellion, le Mouvement patriotique du salut (MPS) voit le jour au Soudan. Son chef est Idriss Déby, l'ancien chef d'état-major d'Hissène Habré. Les atrocités commises par le chef de l'Etat tchadien finissent par lasser Paris qui secrètement prend partie pour le nouveau chef rebelle. Idriss Déby fait son entrée à Ndjamena en décembre 1990. Hissène Habré prend la fuite et se réfugie au Sénégal.
Le coup d'Etat d'Idriss Deby ne met pas un terme à la culture de la rébellion. C'est à la faveur du déclenchement de la crise au Darfour que les mouvements rebelles tchadiens connaissent un nouvel essor. Idriss Deby est venu au pouvoir avec le soutien de son voisin, Omar El-Béchir. Mais la confiance entre les deux Présidents s'étiole.


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