,Didier Deschamps a ouvert clairement la porte à son milieu offensif, hier matin, dans l'Equipe. Mais l'entraîneur phocéen répond sur le fond aux positions de son attaquant : «Je n'ai jamais dit que je ne voulais plus de lui.» L'histoire entre Ben Arfa et l'OM semble cette fois-ci bel et bien terminée. Le milieu offensif semble en position de gagner son bras de fer. Après les déclarations de Jean-Claude Dassier dimanche, selon lesquelles il faudrait renouer le fil cette semaine, Didier Deschamps semble lui dire que la partie est perdue, hier, dans une interview accordée à l'Equipe : «Le récupérer me semble très difficile vu sa position très radicale, son attitude.» La question du retour de Ben Arfa pliée, le coach de l'OM a travaillé sa défense pour répondre aux accusations émises par l'ancien Lyonnais la veille. «Je n'ai plus envie de travailler avec ce coach. C'est un problème de confiance. Je ne sens pas de sincérité avec lui. Quand il me parle, j'ai toujours l'impression qu'il a une idée derrière la tête», assénait Ben Arfa dimanche. La riposte de DD : «J'estime que j'ai fait beaucoup pour lui. Il a du talent mais des insuffisances aussi. J'ai passé beaucoup, beaucoup de temps à parler avec Hatem. Je lui ai dit beaucoup de choses. Il en a retenu certaines, pas d'autres. Jeudi dernier, il a refusé de parler avec moi. C'est peut-être mieux vu son état de nervosité.» Deschamps ne nie pas le cœur du problème («Mon idée, à l'origine, c'était qu'Hatem, pour des raisons sportives, trouve une solution ailleurs. Mais Niang devait rester. Et les perspectives pour Hatem n'étaient plus les mêmes, car ils jouent dans la même position.»), mais réfute l'idée selon laquelle, il a cherché à se débarrasser de l'international français : «Je n'ai jamais dit que je ne voulais plus de lui.» «Les divergences de vue créent des tensions» Finalement, ce que regrette principalement Deschamps, le nœud du conflit, reste le départ de son capitaine Mamadou Niang et le caractère soudain de son transfert : «Je peux comprendre la volonté de le vendre pour des raisons économiques. Mais il aurait fallu anticiper son départ. Le laisser partir à quelques jours de la reprise, c'est désastreux.» Des déclarations qui soulignent un peu plus les lignes de fracture qui éloignent depuis quelques jours déjà la direction sportive et les décideurs financiers qui président aux destinées du champion de France : «C'est difficile. L'OM est un club à part dans son fonctionnement. On est pas obligés d'être amis pour penser ensemble à l'intérêt commun, l'OM. Les divergences de vue créent des tensions que les joueurs ressentent.» Sur ce point là, le début de championnat ne peut que donner raison à Deschamps. Les deux défaites consécutives de l'OM rendent plus urgent encore l'arrivée de renforts. Deschamps n'a pas changé son fusil d'épaule, il s'adapte simplement à la situation nouvelle qui s'offre à lui : «Si Hatem partait, il faudrait une solution de plus devant, soit deux attaquants, sans négliger pour autant l'apport d'un milieu défensif.» L'Equipe précise qu'il se serait entretenu avec Benoît Cheyrou qui souhaiterait désormais rester. De quoi s'économiser le transfert d'un milieu défensif pour mieux investir sur le secteur désormais pauvre de l'OM, l'attaque ?