Après le f'tour, nombreuses sont les familles algéroises à être enthousiastes et heureuses à se préparer de sortir, chaque soir, pour des soirées ramadhanèsques, aux différents rythmes, que ce soit d'animation, des soirées musicales et encore des balades sur les corniches ou les plages pour s'amuser, se changer les idées ou encore, retrouver ceux avec qui on se sent bien. Une ambiance belle et unique constatée, lors de notre virée, dans la plupart des quartiers de la capitale. La jeunesse est impatiente de vivre ses soirées, les hommes (célibataires ou mariés) préfèrent passer les veillées de ce mois sacré dans des cafés à discuter entre copains et à jouer aux dominos ou encore, aller dans des kheïmas ou simplement balader dans les dédales de la ville. «Personnellement, chaque soir, je viens dans ce café pour jouer une partie de dominos, entouré de mes amis, car cela me tient à cœur. C'est l'été et il faut bien sortir le soir pour s'évader et fuir de la chaleur et se détendre un peu», nous fera savoir, Abdelwahab, 41 ans, un employé dans une entreprise privée, rencontré à Beb El-Oued. Et d'ajouter : «Je dirais que la vie sociale, durant le mois de Ramadhan revêt une ambiance, si particulière. Ces soirées, nous permettent, aussi, de se réunir et de s'évader ensemble», a-t-il signalé. Interrogé sur les soirées ramadhanèsques d'antan, notre interlocuteur n'omet pas de signaler que les soirées, à cette époque-là, se succédaient sans se ressembler. «C'étaient de grands moments de plaisir et de complicité, mais aussi, de partage et de communion», a t-il déclaré. Le même constat est partagé par Hlima, une vieille dame, rencontrée à Bab El-Oued, et cette dernière, estime que les soirées ramadhanèsques d'antan avaient une certaine saveur. «Yahassrah ala Quaâdates Zman, c'était de la belle époque où les Quaadates étaient feutrées aux rythmes traditionnelles et fêtes jusqu'à l'aube. Une ambiance festive autour d'un thé parfumé à la menthe fraîche et de gâteaux tels que makrout, kalb ellouz, ktaïf ou encore la délicieuse ghribia et la fameuse samsa», a-t-elle ajouté. Le mois de Ramadhan est aussi une occasion pour se rapprocher d'Allah. En effet, nombreux ceux qui se rendaient, chaque soir, aux mosquées, pour la prière de Tarawih. «Personnellement, je préfère me rendre, chaque soir, à la mosquée, pour faire ma prière, au lieu de me balader un peu partout» , a-t-il indiqué. Balades sur les corniches ou au bord de la mer Une virée à l'esplanade d'El-Kettani à Bab El-Oued nous a permis de constater que certaines familles préfèrent se balader sur la corniche avec leurs progénitures, ou encore, se rendre à la plage Rmila juste à côté, pour s'évader ou respirer de l'air marin. «Je viens à la plage, pas pour me baigner, mais pour discuter avec mes amis», a t-il dit. Pour sa part, Adlène, un père de famille, dit se rendre, tous les jours, à la place Kettani avec ses enfants, pour se détendre et profiter des soirées ramadhanèsques. «J'habite à Bab El-Oued, juste à côté», a-t-il signalé. De son côté, Boualem nous confie que les soirs, il se rend sur ces lieux avec ses enfants. «Je suis là, à partir de 21 heures, juste après le f'tour, et j'emmène, souvent, les petits au manège.» Et d'ajouter : «Cette esplanade est le lieu idéal pour les familles, et les gens viennent de tous les coins de la capitale. Ici, ils trouvent ce qu'ils cherchent, â savoir : la détente et la sécurité.»