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Les secrets du jeûne (VII)
Islam
Publié dans La Nouvelle République le 21 - 08 - 2010

Il existe une différence importante entre les deux formulations sacrées suivantes :
La première : Je témoigne qu'il n'y a nul Dieu adoré, sinon Dieu, Ashhadu an lâ ilâha illâ Llâh, et la seconde : Nul Dieu adoré sinon Dieu, Lâ ilâha illâ Llâh, qui ne comporte pas l'expression du témoignage et, de ce fait, n'engage pas l'être puisqu'on peut très bien dire : nul Dieu adoré sinon Dieu, Lâ ilâha illâ Llâh, qui ne comporte pas l'expression du témoignage et, de ce fait, n'engage pas l'être puisqu'on peut très bien dire : nul Dieu adoré, sinon Dieu, sans avoir à ajouter foi dans cette vérité.
Attester l'Unicité divine engage donc l'être à reconnaître celle-ci et à se sentir, directement et nécessairement, concerné par elle. La seule formule Lâ Ilâha illâ Llâh ne comportant pas cette attestation est une simple expression de la négation de tout, sauf Allâh.
Nous voudrions développer, dans la mesure du possible, les aspects doctrinaux que cette formule implique. Pour y parvenir, nous allons procéder à une analyse des différents éléments qui la composent.
La parole révélée «Lâ ilâha Illa Allâh» présente quatre éléments. Les deux premiers expriment une négation absolue Lâ ilâha, nul Dieu adoré, et les deux derniers une affirmation catégorique illâ Llâh, sinon Dieu, ou encore, autre que Dieu. De plus, les deux noms traduits par Dieu sont différents en arabe : ilâh et Allâh. Nous serons amenés, un peu plus loin dans l'exposé, à expliciter la différence existant entre eux pour pouvoir arriver à des conclusions doctrinales d'une grande importance. A partir de ces remarques, nous verrons quel comportement le serviteur de Dieu doit adopter pour reconnaître en lui la vérité impliquée dans cette formulation islamique de l'Unicité divine.
Les grammairiens précisent que la négation lâ est absolue et signifie nul. La particule Illâ – composée de in, si et de lâ, pas, non -, qui peut se traduire par «sinon», prend, toujours d'après eux, le sens de autre que, excepté. La formule de l'Unicité divine peut alors se traduire : Nul dieu autre que Dieu, ou encore : nul dieu sinon Dieu. Les mêmes grammairiens font ressortir que la particule d'exception illâ, sinon, autre que, qui vient après la négation absolue lâ, nul, n'implique pas nécessairement une affirmation. C'est pourquoi, la Parole sacrée lâ ilâha illâ Llâh peut aussi se rendre par : S'il y a un dieu, c'est Dieu. C'est la même règle de grammaire arabe qui permet d'interpréter ce hadîth prophétique : lâ salata illâ ni tahûr, nulle prière sans purification. Cette dernière formule ne signifie pas qu'il n'y a nécessairement prière mais que, si elle existe, elle doit être précédée par l'abblution purificatrice. De même, la formule sacrée en question n'affirme pas nécessairement Allâh ; elle indique que s'il y a un dieu ou ilâh, c'est Allâh.
Cette dernière conclusion ne suggère pas l'Existence d'Allâh, mais seulement son Unicité, puisqu'elle part d'une hypothèse possible, plus même, d'un postulant : nul Dieu adoré, sinon Allâh. La prononciation, articulée extérieurement ou intérieurement, doit réveiller chez le fidèle qui se soumet à Dieu la conscience de son origine en Lui, Créateur de toute chose, et à Qui toute chose est rattachée. Plus le serviteur récitera cette formule, et plus il reconnaîtra qu'il n'est pas autre qu'Allâh dans le principe de son être, dans la réalité permanente de son essence en Dieu, avec l'acte de foi correspondant à la connaissance qu'il a des données de la Révélation muhammadienne sur Dieu Lui-même.
Cette analyse des deux termes, ilâh et Allâh, nous amène à les considérer maintenant dans leurs significations sémantiques. En français, ilâh et Allâh sont généralement rendus tous deux par Dieu, divinité. Quelle est donc la différence de sens existant entre les deux vocables ilâh et Allâh pour que Dieu Lui-même fasse cette distinction dans Son Livre révélé ?
Des divergences apparaissent chez les grammariens et les théologiens au sujet du nom Allâh même. Est-il un nom propre qui ne dérive de rien, ou bien est-il un nom dérivé d'une réalité déterminée ? Ceux qui soutiennent que le nom Allâh ne peut recevoir de dérivation et, par conséquent, qu'il n'a pas d'étymologie, avancent les arguments suivants compte tenu du verset coranique : Lui connais-tu un homonyme ? (Coran 19-65) connaît-on aussi quelqu'un qui aurait droit à la perfection des Noms et des Attributs auxquels Allâh Seul peut prétendre ? Qui peut proclamer sincèrement s'en qualifier véritablement ? Y a-t-il un nom qui comporte des réalités plus universelles que ce nom incomparable ? Dérive-t-il du nom d'une créature, alors que rien ne Lui est semblable ? C'est, qu'en réalité, ce nom Allâh, par lequel subsiste toute chose, fait allusion à l'Essence divine. Il est donc, sous ce rapport, un nom propre qui désigne une réalité sans dériver de ce qu'il nomme. Ne pouvant être défini, il donne sa définition à toute chose.
Lorsque l'on considère le nom Allâh comme celui de l'Essence divine absolue et transcendante, inconditionnée, on ne peut jamais s'en caractériser, puisqu'il ne dépend de rien et qu'il n'a aucune commune mesure avec le nom des êtres déterminés et qualifiés. Sous ce rapport, le nom Allâh est identique au nommé, le nom étant alors considéré comme la réalité même du nommé, qui est Allâh en tant que Réalité absolue.
Toutefois, certains savants en matière de Loi religieuse affirment que la dérivation étymologique est possible. Ils envisagent alors les différents sens que prend la racine du nom Allâh, c'est-à-dire A.L.H ou W.L.H, ces deux racines signifiant : être éperdu d'amour, être consterné, avoir la nostalgie de quelques chose et être triste, être haut et briller, être voilé, être permanent.
Toutes ces significations sont intéressantes pour deux raisons principales :
- D'abord, dans ce qu'elles suggèrent à l'âme pour qu'elle s'oriente, plus parfaitement, vers la Seule Réalité, celle Dieu et celle de l'être humain en Lui.
- Ensuite, l'être humain qui invoque Dieu par ce Nom sacré Allâh, doit le faire selon l'attitude convenable faite de vénération, d'humilité, de nostalgie et d'amour. Ce nom est prononcé avec emphase. On ne dira pas Allâh mais Allôh, le â devenant presque un ô. Cette prononciation, ou articulation extérieure et/ou intérieure, doit provoquer l'appel irrésistible de toutes les énergies de l'être vers Allâh – qui est son Maître – par la nostalgie que le serviteur adorateur garde de son origine en Lui. Il conserve alors présent dans la conscience qu'Allâh est toute la Réalité, et la seule réelle.
Cependant, les deux points de vue, apparemment contradictoires, de la dérivation ou non du Nom Allâh, ne sont pas incompatibles. Si le Nom Allâh, suggère l'Essence divine transcendant toute réalité créée, il doit pouvoir réveiller, chez le servant adorateur, la conscience qu'Allâh est la Seule Vérité permanente. Or, pour qu'il puisse reconnaître cette Réalité véritable en lui, il lui faut un amour irrésistible qui l'attire vers Allâh.
En vertu de ce verset du Coran : «Ton Enseigneur a décrété que vous n'adoriez que Lui» (Coran 17-2- tous les êtres ne sont soumis qu'à leur Enseigneur et Dieu ; ils sont tous attirés, bon gré mal gré, consciemment ou non, vers Lui. L'infidèle ou le malcroyant, celui qui pose mal sa foi ou l'étouffe [kâfir étant étymologiquement celui qui enfouit (la loi)] viendra s'identifier illusoirement, jamais véritablement et essentiellement, avec des dieux ou idoles innombrables et particuliers qui seront, pour lui, comme autant de foyers d'attraction. Une telle attitude est appelée association (shirk) à Dieu de dieux irréels et vains. Le serviteur, fidèle à son origine, elle n'aura de cesse de s'orienter, avec une aspiration exclusive, vers son Principe et Maître, sous le double rapport de la connaissance divine et de l'amour, qui le transforme et le sanctifie. Les significations, contenues dans les dérivations possibles du Nom Allâh, impliquent, toutes, ces comportements de la part de l'adorateur. Le Nom Allâh est, ainsi, un rappel (dhikr) de la Présence divine et de l'Amour de Dieu pour Ses créatures. Il est aussi un rappel, pour elles, de leur origine en Lui.
Maintenant que nous avons reconnu les différents sens possibles du Nom Allâh, appliquons-nous à identifier les différences existant entre les deux noms Ilâh et Allâh.
Lorsque le Nom Allâh est pris comme un nom propre, il ne dérive de rien. Il est, nous venons de le remarquer, le symbole parfait de la Réalité ultime de toutes les choses, auxquelles Il ne pourra jamais être comparé.
(A suivre)


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