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Les secrets du jeûne (VIII)
Islam
Publié dans La Nouvelle République le 22 - 08 - 2010

Mais quand ce même le Nom Allah est considéré comme un nom dérivé, une des étymologies que les grammariens et les théologiens retiennent est ALH qui a donné le vocable ilah. Cette racine ALH signifie : adorer, être dans la stupéfaction, rester interdit de frayeur devant le respect, la crainte ou l'amour que quelqu'un impose, se réfugier auprès de quelqu'un pour se protéger.
Les théologiens soutiennent que cet ilah en tant que réalité déterminée autre que Dieu, même investie d'un pouvoir divin, doit être méthodiquement et existentiellement nié. Cet ilah est alors senti, selon ce point de vue, comme une réalité distincte de Dieu et illusoire, réalité qui peut être aussi bien un être créé particulier que toutes les créatures, de la plus importante à la plus insignifiante. Sous cet aspect déterminé, autonome et limité, cet ilah revêt un caractère quasi négatif en dehors d'Allah puisqu'il est alors considéré dans la conscience comme une réalité qui semble s'opposer à Dieu ou Lui faire concurrence ou encore être valablement en deçà ou inférieure à Lui. Cet ilah doit, donc, être rattaché à Allah, car s'il y a un ilah, il ne peut être qu'Allah.
C'est pourquoi, en définitive, l'adorateur véritable, celui-là même qui pose bien sa foi, ne prend plus aucune chose de la Création de Dieu pour un dieu ou ilah autonome et exclusif. Mais alors, cet ilah, ainsi rattaché à Allah, n'est pas autre que Lui. Il s'agit que l'être en prenne conscience par le travail spirituel et méthodique de tous les jours, de chaque instant, en sachant intimement que cet ilah est le serviteur lui-même sous le rapport du Dieu qu'il sert et qui fait l'objet de son adoration.
Dans la formule dégagée de tout témoignage, lâ ilaha illa Llah, nul Dieu adoré sinon Allah, le dieu ou ilaha qu'on nie est le dieu qui implique tous les êtres, d'une manière générale, puisqu'il s'agit d'une négation à caractère absolu, ainsi que nous l'avons constaté précédemment. Dans certaines formulations coraniques, cet ilah concerne chacun de nous plus particulièrement. Ainsi, dans la sourate Tâhâ, Dieu dit : «Tel est le dieu que vous adorez (ilahu-kum), et le dieu que Moïse adore.» Ici, le mot Dieu adoré est, bien entendu, ilah dont Allah dit encore : «Votre dieu adoré est un dieu adoré unique. C'est Lui qui est dieu adoré (ilah) dans le Ciel et dieu adoré sur la Terre.» Ailleurs, dans le Coran, Il dit : «Lui est Allah dans les Cieux et sur la Terre.» Dans ce dernier verset, c'est le terme Allah qui est employé et non le vocable ilah, car Allah, dans Sa Réalité inconditionnée et indéterminée, inclut nécessairement le ilah de tous les êtres possibles et il s'agit alors de Sa Fonction divine.
De ces quelques considérations sur le vocable ilah, nous pouvons dégager trois interprétations possibles qui tiennent compte de points de vue différents.
1/ D'abord quand ilah est pris comme une réalité autonome, indépendante, déterminée et éphémère, il fait l'objet d'une adoration idolâtre. Une telle adoration qui néglige le rattachement à Dieu est appelée association ou shirk en Islam, seul péché non pardonné ou recouvert. Dieu en dit : «Si des dieux adorés autres qu'Allah existaient, le Ciel et la Terre se corrompraient. Gloire à Allah, le Maître du Trône au-delà de ce qu'ils associent. Allah ne sera pas interrogé sur ce qu'Il faut, alors qu'eux seront interrogés. Ont-ils pris des dieux adorés en dehors de Lui ? Dis ! Avancez votre preuve explicite ? Ceci est le rappel de ceux qui sont avec moi et le Rappel de ceux qui étaient avant moi. Mais la plupart d'entre eux ne connaissent pas la Vérité en sorte qu'ils se détournent. Nous n'avons envoyé aucun messager avant toi sans que Nous lui révélions qu'il n'y a nul dieu adoré autre que Moi. Adorez-Moi donc ! » (Coran 21-22 à 25). «N'as tu pas vu celui qui fait sa passion du dieu qu'il adore ? Allah le laisse s'égarer sciemment.» (Coran 45-23).
2/ Le terme ilah peut être ensuite considéré comme étant Allah dans Sa Fonction divine. Allah révèle cet «aspect» de Lui-même dans les versets suivants : «Il n'y a pas de dieu adoré (ilah) avec Allah, car alors chaque dieu adoré viendrait avec ce qu'il a créé. Certains d'entre eux seraient supérieurs à d'autres. Gloire à Allah au-delà de ce qu'ils (Lui) attribuent.» (Coran 23-91) Si Allah Lui-même précise qu'il n'y a pas de ilah avec Allah, c'est que cet ilah n'est pas autre que Dieu Lui-même, seul, unique, singulier et sans que quiconque partage réellement. Son Existence. «Ya-t-il un dieu adoré (ilâh) avec Allah. Allah s'est exalté au-delà de ce qu'ils associent.» (Coran 27-63). «N'invoquez point un autre dieu adoré (ilah) avec Allah. Nul dieu adoré (ilah) autre que Lui.» (Coran 27-88).
3/ Enfin, le terme ilah peut être envisagé comme représentant une fonction divine dans la manifestation (tajallî). Allah n'a-t-Il pas dit : «C'est Lui qui est Dieu adoré (ilah) dans le Ciel et Dieu adoré (ilah) sur la Terre. Lui est le Très-Sage et le Très-Savant.» (Coran 43-84). C'est ce même Dieu, dans Sa Fonction agissante, que les êtres qui se soumettent à Lui reconnaissent comme leur Dieu. Ils Le reconnaissent comme tel après avoir chassé de leurs âmes tous les dieux prétendus autonomes, et après que la Grâce divine s'est emparée d'eux au point qu'ils ne contemplent que l'Existence de Dieu dans Sa Manifestation. C'est en cette contemplation (mushâhada) que des serviteurs purs, saints et bien dirigés ont pu dire : «Je n'ai pas vu une chose sans voir Allah avant la chose.» tel Abû Bakr, premier calife successeur du Prophète (QSSSL) : «Je n'ai pas vu une chose sans voir Allah après la chose» tel Uthmân deuxième calife, et, enfin, «Je n'ai pas vu une chose sans vir Allah avec elle» tel ‘Umar le troisième calife.
Chacun des trois points de vue mentionnnés plus haut au sujet de la signification du terme «ilah» peut encore se commenter de la manière suivante :
1/ Dans la première signification du nom ilah, le fidèle s'évertue à écarter tout ce qui est autre qu'Allah. Il y parvient par un combat méthodique, appelé «le plus grand combat» (jihad Akbar), contre son âme qui incite au mal. Il finit par reconnaître, présent en lui, Dieu comme son Dieu et Enseigneur, en se détachant de toute prise de conscience individuelle et fragmentaire, et en se qualifiant par les propres caractères de Dieu, pour reprendre les termes d'un hadîth prophétique. Il s'agit alors d'une phase de purification.
2/ Dans la deuxième approche du nom ilah, le même fidèle adore Dieu en Dieu, car son dieu n'est pas autre que le Dieu Unique et sans associé. Il reconnaît en Dieu son Dieu et Enseigneur et aussi sa propre Origine divine.
3/ Dans le troisième aspect du nom ilah, l'être transformé et purifié par la Sainteté d'Allah, témoigne en toute conscience et certitude qu'il n'y a pas d'autre Dieu adoré ou Ilah qu'Allah, et que la Manifestation divine n'est que l'extériorisation des possibilités impliquées dans Sa Prescience infinie et éternelle et de Son Nom «l'Apparent ou l'Extérieur». Car, ya-t-il un Dieu avec Allah et en dehors de Lui ? Pour cet être, Allah est présent dans Son œuvre sans pourtant qu'Il en soit affecté. Selon le hadîth prophétique, «Allah était et aucune chose n'était avec Lui».
Dans Son Livre Saint, Allah dit : Allah est avec vous où que vous vous trouviez. Il dit aussi : Où que vous vous tourniez là est la Face d'Allah. Ces êtres qui ont la conscience permanente de Dieu, en eux et dans Sa Création, savent véritablement que leur Dieu est un Dieu unique, puisqu'ils savent de connaissance certaine que Dieu est l'Existant unique, qu'ils ne sont pas autres que l'Existence d'Allah et qu'ils ne la modifient pas plus que les vagues de l'océan produites par le Souffle de l'Esprit n'affectent réellement l'océan.
C'est pourquoi la formule de l'Unicité divine Lâ ilaha illâ Llah recouvre et découvre tous les aspects doctrinaux essentiels sur Dieu et sur Son Existence universelle, sur la contingence du monde qui ne cesse d'évoluer et de se renouveler à chaque Souffle ou Respir du Tout-Rayonnant d'Amour (rahmân). Lâ ilaha illâ Llah révèle la Science immuable de Dieu mais aussi le moyen de parvenir à Sa connaissance.
(A suivre)


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