Les rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) «ne sont en rien impliqués» dans les cas récents de viols collectifs commis dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) et ils «s'insurgent contre des accusations dénuées de tout fondement lancées contre [eux] par le secrétaire général de l'ONU» Ban Ki-moon, a affirmé, hier, 26 août la rébellion. L'ONU avait révélé lundi qu'au moins 179 femmes de la province du Nord-Kivu, dans l'est du pays, avaient été victimes ces dernières semaines de viols attribués notamment à des éléments des FDLR. M. Ban s'était déclaré «scandalisé» par ces actes, «commis lors d'une attaque perpétrée par des éléments des milices Maï-Maï et des Forces démocratiques de libération du Rwanda», avait déclaré mardi son porte-parole, Martin Nesirky. La rébellion demande à l'ONU de «mettre en place sans délai une commission d'enquête internationale indépendante chargée de faire toute la lumière sur tous ces actes criminels». Elle se dit prête à «collaborer» avec cette commission et «disposée» à rencontrer le numéro deux du département de maintien de la paix de l'ONU, Atul Khare. Ce dernier doit se rendre en RDC à la demande de Ban Ki-moon «étant donné le caractère particulièrement grave de cet incident», avait indiqué le porte-parole du secrétaire général de l'ONU. Mercredi, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a indiqué que les Etats-Unis étaient «profondément inquiets au sujet des informations faisant état de femmes et d'enfants violés collectivement par les FDLR et des éléments des Maï-Maï». Selon le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), au moins 1 244 femmes ont rapporté avoir été violées au cours du premier trimestre 2010 en RDC, soit «près de 14 viols par jour en moyenne». Plus d'un tiers des viols ont eu lieu dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, frontalières avec l'Ouganda, le Rwanda et le Burundi.